J'étais invité, cet après-midi, entre deux cours à mon école secondaire et une bouchée trop vite avalée, à rencontrer pendant 45 minutes un groupe d'étudiants futurs profs de français à l'Université Laval. Le titre officiel qu'on me donnait (sur papier) était un tantinet pompeux : conférencier invité !
Ma mission, si je l'acceptais (et je l'avais accepté quelques semaines auparavant), était de mettre un peu de concret dans un cours de littérature «I». J'y abordai donc quelques exemples de littérature qu'on propose à nos jeunes, quelques stratégies qu'on utilise (que j'utilise surtout) pour intéresser le plus possible les jeunes à la lecture, etc. J'avais eu l'idée, mais j'ai oublié de mentionner le projet du Prof Masqué (Je m'en excuse sincèrement) : je réparerai mon oubli en envoyant un courriel à la professeure de ces étudiants, dans lequel je mentionnerai quelques liens intéressants de la blogosphère.
Bien entendu, il n'était pas question de passer sous silence la qualité (et la maîtrise) de la langue (écrite, surtout, mais aussi orale) chez les futurs enseignants en général, encore plus pour ceux qui se dirigent vers l'enseignement du français ! Je n'ai pu m'empêcher de faire quelques liens avec les discours foisonnant l'actualité ces temps-ci.
Par contre, le temps fila tellement vite, que je n'eus qu'environ 5 minutes pour quelques questions intéressantes, dont celle sur le texto (MSN) qui, bien qu'il faille s'en préoccuper, ne peut être le seul bouc-émissaire de la piètre qualité de la langue, tout comme la réforme ne peut être seule responsable de tous les maux. Les boucs-émissaires uniques, c'est trop facile pour être réel !
En terminant, j'ai eu quelques secondes pour mentionner que de plus en plus d'enseignants aiguisaient leur crayon virtuel en réfléchissant ensemble sur leurs blogues. Et j'ai aussi mentionné que plusieurs de mes élèves se partiront ces jours-ci un blogue chacun, dans le but d'écrire plus... et éventuellement mieux, entre autres.
Une expérience à renouveler, donc, mais un peu différemment. Peut-être à la prochaine session, qui sait !
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5 commentaires:
Oubliez pas mes droits d'auteur!
Plus sérieusement, on n'a pas démontré l'influence négative du clavardage et autres bidules du genre sur le français des jeunes. On est encore à l'étape de la légende urbaine ou de l'intuition.
Intéressante rencontre alors! :-)
Je ne suis pas du tout convaincue de l'impact réel du clavardage sur le français des jeunes. C'est pratiquement une "langue" différente et, en ce sens, les étudiants (du moins ceux que je reçois au collégial) font la distinction entre le niveau de langue du clavardage et celui de l'écrit dans un contexte scolaire. Anecdote rigolote: un jour qu'on analysait un texte littéraire et que je demandais aux étudiants de me dire ce qu'ils remarquaient dans la forme du texte, un jeune homme m'a dit que l'auteur utilisait beaucoup de "smileys". Après discussion, j'ai fini par comprendre qu'il voulait dire que le texte comptait beaucoup de points-virgules (;) et de deux-points (:). Toute la classe, y compris moi-même, avions bien rigolé de sa confusion. :-)
Pour le texto, il est exact de parler de légende urbaine !
@Hortensia : intéressante anecdote :-)
Vous ai-je déjà dit qu'un jour, j'ai pris un commentaire "texto" sur un blogue, commentaire que j'ai traduit en français par la suite (!). J'ai fait lire la première moitié du paragraphe en texto aux élèves, puis ensuite la deuxième moitié de celui en français.
Résultat : les raccourcis extrêmes en écriture (texto) mène à une lecture un peu plus ardue qui prend un peu plus de temps.
Ah ben dis donc, vous pensez vraiment vous sauvez de la colère de vos élèves? Hein? Peut importe, maintenant que je connais votre tanière, vous ne m'échapperez pas!
-Votre fidel élève, Gabriel Levesque-Dufour
P.S.Désolé de spammer votre blog mais c'est la seule façon que je peux vous dire que je connais votre blog.
Je ne le prends pas comme un spam, Gabriel. Au contraire, je te souhaite la bienvenue :-)
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