24 février 2009

Devinez la marque...

... de cette voiture ensevelie sous la neige jeudi soir passé.

21 février 2009

Madame la Girouette

Je sais pertinemment que ce terme est interdit en Chambre, mais comme je ne suis pas au Parle+ment, je me le permettrai allègrement, car il réflète une toute petite partie du ressentiment que j'ai envers ce qui s'avère être notre grand patron à tous, les éducateurs...

Hier matin, quelle n'est pas ma surprise de recevoir par courriel une copie pdf (un "scan" dont on retrouve copie jpg ci-dessous) d'une lettre de la Ministre de l'Éducation, des Loisirs, Sports, Chasse, Pêche, etc, etc, etc. (On aurait donc dû garder juste l'Éducation dans ce foutu ministère... mais pour ce que ça aurait changé...)

Il y a deux problèmes reliés à cette foutue lettre.

-1-
Le premier est qu'on a décidé de reporter un changement important de la Réforme, devenue depuis Renouveau pédagogique car les euphémismes se digèrent peut-être mieux (?), soit le "cours-qui-n'en-est-pas-tout-à-fait-un-mais-qu'on-a-décidé-d'entrer-dans-des-cases-horaires", et j'ai nommé le Projet intégrateur. Ce qui m'enrage le plus, c'est surtout la raison invoquée par Madame : permettre aux profs un temps d'appropriation, et blablabla et blablabla. QUOI ? PARDON ? La VRAIE raison est que bien des choses ne doivent pas être prêtes : on ne sait à peu près rien dans les écoles de ce "cours" (à part les écoles ciblées qui testent le tout en réajustant, etc.). Bref, il y a assurément, comme pour à peu près TOUS les cours réformés, une raison qu'on ne peut pas dire parce que ça paraît mal dans un discours de politicien, et cette raison est qu'on n'est pas prêt. Combien de "nouveaux cours" ont été lancés à la sauvette, avec de grands pans manquants qui ont fini par être prêts en cours d'année d'implantation ? Réponse : TROP. Combien d'enseignants se sont retrouvés en cours d'année sans savoir complètement ce qui s'en venait ? Réponse : TROP.

Combien d'enseignants comptaient sur des manuels qui prémâchent (c'est donc plus facile de manger du Pablum !) tout le contenu à enseigner, mais qui ne sont arrivés qu'en parties publiées tout au long d'une année d'implantation ? Réponse : TOUS. Enfin, tous ceux qui s'appuient délibérément sur des manuels pour enseigner, c'est-à-dire une majorité, malgré que le manuel est, par définition, périmé dès sa sortie ou presque en ce monde où beaucoup de choses évoluent rapidement. Mais ça, c'est un autre débat...

-2-
Le deuxième touche le fonctionnement des écoles... Chaque année de l'implantation du nouveau programme (la Réforme), tous les profs ont été réunis par les directions d'écoles qui tentaient (avec un comité composé de profs et d'autres intervenants, dans mon école) d'entrer ces nouveaux cours dans une grille-matière. S'ensuit une consultation de l'ensemble des profs, qui débouche parfois sur de nouvelles propositions sur lesquelles la direction se penche et qu'elle accepte parfois, selon ce qu'elle entrevoit comme faisable ou pas, etc. Par la suite, le tout est adopté au CÉ de l'école (Conseil d'établissement) et envoyé à la CS (Commission scolaire).

À notre école, nous en étions rendus à l'étape d'aller au CÉ avec une proposition de grille-matières, après moult réunions du Comité avec la direction, des profs en assemblée générale, etc., quand, BANG !, la Ministre décide de surseoir à l'implantation du nouveau "cours" Projet intégrateur !!!

Réaction immédiate de quelques profs avec qui j'ai eu le temps d'en parler hier : une vraie GRRRRRogne face à la Sinistre, oups, Ministre. Désolé, Madame Courchesne, mais la grogne, ça sort parfois par les tripes... et les sentiments !

Encore une fois, pour paraphraser un cadre scolaire qui a déjà dit cela, Madame se lève un bon matin et décide de quelque chose selon la couleur de ses urines ! (Pas moi qui l'ai dit, j'vous jure !)

Alors, nous simples profs, devrons prévoir une ou des réunions la semaine prochaine, pour se pencher très très (trop?) vite sur ce nouveau problème engendré par Madame.

Tout ça me rappelle la décision trop hâtive concernant un bulletin chiffré, véritable balloune politique envoyée dans les airs pour se faire du capital, alors que tous devraient savoir que ce bulletin chiffré n'en est pas un vraiment, puisqu'il doit quantifier du qualitatif, ce qui est un non-sens en soi. (J'en ai déjà parlé l'an dernier ! 1, 2, 3, et même 4... J'avais du temps, dans ç'temps-là ;-))

On a donc une politicienne qui, comme tous les politiciens, se préoccupe de son image avant tout, qui tente de louvoyer selon la direction du vent, changeant de cap continuellement SANS même se donner la peine de prévoir toutes les implications qu'engendrent ses "sautes d'humeur"... DÉSOLANT, profondément navrant !

Le jour où on saura mettre l'énergie de façon positive pour susciter les changements, au lieu de constamment tourner en rond (avance-recule...), ce jour-là, on pourra PROGRESSER vers l'avant pour vrai ! JFK disait (merci Zecool pour la citation !) : «Tout le monde veut le progrès. - Mais le progrès requiert le changement… - et le changement reste impopulaire.»

Ci-dessous, les 2 pages du communiqué ministériel : cliquez pour agrandir.

17 février 2009

Finalement, les Plaines seront vides

... ou quand le symbole devient beaucoup plus fort que la réalité qu'il représente.

Le texte qui suivra ne vise pas à démontrer un défense ardue en faveur de la commémoration de la Bataille des Plaines... En fait, jusqu'à hier, j'étais d'une tiédeur "tannée" d'entendre parler de la bataille de 2009 à propos de celle de 1759 ! Mais hier, je crois qu'on a basculé dans un extrémisme ou, si on veut, un autre épisode du genre psychodrame... malheureusement !

L'illustration ci-contre de Ygreck rend très bien l'ambiance qu'ont fait régner dans les médias quelques souverainistes plutôt radicaux, voire extrémistes, dits patriotes, mais on ne sait pas trop de quel pays au juste.

En effet, ce ne sont pas les Québécois qui ont perdu en 1759, mais bel et bien certains Français... Par la suite, la France a achevé de faire ce qu'elle faisait depuis des dizaines d'années : abandonner sa colonie, ses pauvres colons, à leur propre sort. La neige, ça prenait trop d'énergie à la France de l'époque et, franchement, ti-Louis n'en avait rien à foutre, perdu dans son grand château avec sa cour...

Qui a gagné au final, dans cette bataille ? Sûrement pas les Anglais, malgré les apparences, puisque c'est probablement à partir de ce moment historique que nous avons véritablement commencé à devenir un peuple. Des gens qui luttent contre des majorités pour conserver leur culture minoritaire. Ça aura pris du temps, de la patience... une longue longue révolution très tranquille : une conquête de petits pas, des milliers et des millions de petits pas, sur le terrain, à l'usine des années 20 ou 30, dans des entreprises diverses, en éducation, etc.

C'est cette prise en main de notre destin et de notre culture qu'il faudrait célébrer pour ne pas oublier, pour ne pas oublier qu'il nous faut demeurer vigilant pour garder vivante notre culture francophone, et non française, nuance archi-importante s'il en est une !

MAIS NON !
En lieu et place, on aura préféré se comporter une fois de plus en looser de première :-(

Il y a longtemps que nous ne sommes plus Français, mais bel et bien Québécois et/ou Canadiens francophones... Pour paraphraser le personnage du tristounet Falardeau, personnage né en 1985 sous une forme d'Elvis (Gratton pour les intimes), nous sommes des Américains francophones. Juste à regarder notre façon de fonctionner par rapport à la manière française pour constater d'énormes différences ! (Ceci étant dit juste en observateur, sans préciser si une manière est meilleure qu'une autre ;-))

Au lieu de dire qu'on célébrait notre défaite, on aurait pu célébrer une prise en main de notre destin, une attitude gagnante, mais on aura préféré jouer à celui qui "est né pour un petit pain", noir, rassis, de misère... Misère !

Tant que les Québécois se comporteront comme ça, ils risquent peut-être un jour de finir en 55e état américain, jamais en tout cas comme un peuple convaincu de la légitimité de son existence...


MISE À JOUR : 2009-02-19 -- 13h20

Voici la copie exacte de mon commentaire, à la suite de celui de Hortensia qui m'a obligé à réfléchir encore plus et à préciser ma pensée, ce qui est loin d'être mauvais :-)

Que la reconstitution soit annulée, soit ! Au rythme où allaient les choses, on ne pouvait plus vraiment continuer de se chicaner pour Bataillera, Bataillera pas, ou Commémorera ou commémorera pas...

1759 est une défaite, oui, mais une défaite qui est devenue malgré elle symbole de LA défaite. Avant les Plaines en 1759, il y a eu incendies sauvages le long du fleuve, par les Anglais. Dégueulasse, oui, comme toute guerre, d'accord ! La vraie perte, le passage des colons français aux Anglais, ce fut en 1763, quand les hautes instances ont décidé de laisser la neige pis le frette aux Anglais qui, comme disait mon prof d'histoire (un Belge !) en 4e sec., très fairplay, ont laissé deux "petites chiures de mouches" à la France, soit St-Pierre et Miquelon.

Par la suite, les Canadiens-Français (comme on les nommait à l'époque) ont été oppressés, oui. Mais ils ont continué d'exister malgré tout, survivants jusqu'au fond de leur âme. Ils ont continué de croire en mieux et ça a donné le peuple que nous sommes, avec sa mentalité complexe (comme toute réalité d'ailleurs pour peu qu'on analyse ou qu'on creuse un temps...) Ceci aura aussi probablement eu comme conséquence paradoxale un mode de vie toujours un peu teinté de survie, un complexe d'infériorité collective face à l'anglo-conquérant, un complexe duquel on se sort tranquillement (longue longue révolution plutôt évolution tranquille à laquelle je faisais allusion), tentant de continuer d'être de plus en plus souverain, culturellement parlant surtout, puisque sans culture, un peuple disparait.

Tout ceci à côté d'un ROC (rest of Canada) perplexe qui ne peut comprendre, car il a toujours été de l'autre côté.

Voilà pourquoi j'espérais secrètement qu'on finisse par célébrer quelque chose de positif, soit la lente, très lente (trop peut-être) re-prise en main après avoir mangé la claque et le pain noir. Célébrer la survie de ce moment qui a donné la vie d'aujourd'hui et l'ouverture plus grande, malgré ses grandes imperfections et son bout de chemin qui reste à faire.

Voilà pourquoi j'affirme qu'à partir de 1759, (ok disons quelques années plus tard peut-être, mettons, le temps de digérer la "claque sua gueule"), on a commencé à ne pas se soumettre totalement et donc, à ne pas se laisser asservir, voire assimiler.

Maintenant qu'on est rendu à une ère mondiale (la planète a beaucoup rapetissé depuis 250 ans - surtout le dernier 12-15 ans), on peut-tu passer à un autre mode que celui de victime ? C'est de ça dont j'ai voulu, maladroitement, parler...

10 février 2009

Tel père, tel fils ?

...ou comment peut-on grandir si vite !


Ici, pendant que maman travaille sur une feuille de tableur, bébé participe indirectement à un copier-coller involontaire. Son premier copier-coller à trois mois !!!



Ici, devant un dictionnaire qui traînait sur la table... Quelques secondes captivantes, puis on tourne la page ! (3 mois et demi : ça promet !)

Reportage, innovation, plogue ou quoi d'autre ?

Dans la même veine que Martine Pagé hier qui a fait sa réflexion-montée de lait bloguesque à propos des classements Web de Bruno Guglielminetti, Dominique Arpin et Michelle Blanc (pas de lien qui pointe vers ces vedettes Web, ici, pour rester dans ma ligne de pensée (ou éditoriale) à propos des classements, bon : sans rancune les potes !), classement visant sans doute à mettre en vedette ceux qui sont déjà "au sommet" (?), basé sur des raisons plus ou moins subjectives, dont la raison principale en est probablement une de marketing, tout comme le palmarès des écoles de la revue l'Actualité qui met sur le même pied toutes les écoles, sans égard aux contextes qui les différencient, etc. ...

DONC, dans la même veine que Martine Pagé, aujourd'hui je réagis à un article de l'Infobourg, que je lis régulièrement et que j'apprécie généralement... sauf un peu ce matin.

Dans l'article suivant, on parle d'une école qui s'est débrouillée pour ne pas fermer, qui s'est donnée une vocation technologique, l'école La Relève, en Gaspésie. Jusque là, bravo ! MAIS, première remarque (j'ai failli écrire, première Demarque ;-)), deux des trois liens dans l'article, pointent sur des pages web de la compagnie Demarque, une compagnie de logiciels éducatifs que j'estime beaucoup. Je sais qu'Infobourg et Demarque sont près l'un de l'autre (Facebook dirait sans doute "amis")*, mais à ce point, je ne savais pas... ou j'osais croire qu'on publicisait un peu plus subtilement ! (Attention, je n'ai pas dit que j'étais contre tout ce genre de trucs, mais je fais juste soulever la question un petit peu...)

L'autre lien, quant à lui, pointe, sur une géolocalisation de la petite municipalité où est sise cette école.

Pas de lien vers l'école à vocation technologique. Aucun. Pourquoi, me suis-je dit ? Cherchons un peu. Eh bien je n'ai trouvé AUCUN lien valide en 10-12 clics et 3-4 pages Google. La Commission scolaire René-Lévesque a un site où on indique les établissements. Pour l'école La Relève, on trouve un lien poitant sur... une erreur 404 (site inexistant) : pour la vocation technologique, on repassera !

Alors quel était le but de l'article de l'Infobourg alors ? Faire un reportage sur la survie d'une école dont on ne trouve pas de trace au final ? Faire une plogue pour Demarque ?(!) Parler d'innovation (à part mentionner l'équipement dont disposent les élèves, je n'ai pas lu grand'chose, pédagogiquement parlant...) ?

Désolé pour l'équipe d'Infobourg aujourd'hui. Je ne me suis peut-être pas fait des amis avec ce que je viens de dire (comme Martine Pagé hier avec les gens du web qu'elle aime pourtant si bien), mais je suis trop resté sur mon appétit en lisant cet article, d'où le fait que je fasse part ici de ma déception, tout simplement et, surtout, sans aucune rancoeur de ma part, juste dans un esprit collaboratif dit "web 2.0" ou autre appellation non contrôlée !

La collaboration, c'est aussi ça, en dépit des apparences trompeuses qu'une première lecture trop rapide pourra éventuellement engendrer.

Internet est une toile :-)
...et tissée serré à part ça :-)


MISE À JOUR : 2009-02-10--13h18 :
*Note 1 : On (on et on, en fait : merci mes chers amis-"on" !) me dit d'écrire "propriétaire de", ce qui, du même souffle, justifie tout à fait la "plogue" marketing dont je parlais plus tôt dans ce billet... mais qui ne justifie absolument pas l'absence de lien valable pour une école à vocation technologique !!!

09 février 2009

La mosaïque...

... de tous ceux qui me suivent sur Twitter (mes followers) :

Get your twitter mosaic here.



Si vous vous ne vous y reconnaissez pas, peut-être serait-il temps de penser me rejoindre sur Twitter, là où, quand j'ai 20 secondes, je peux écrire 140 caractères ou moins, quitte à y revenir plus tard ;-)

En fait, je découvre qu'on peut hacher le temps plus menu via Twitter, et ça me convient souvent lorsque la disponibilité est elle aussi hachée très menu !!!

MISE À JOUR : 2009-02-15 -- 11h59

Voici la mosaïque mise à jour à la suite d'ajout de quelques "suiveux" (followers) :-)