31 août 2008

2 ans...

... Eh oui, ça fait deux ans que je blogue ici ! Déjà ! Comme le temps passe vite !




2 ans ici, pour faire quelques stats, ça donne :

-731 jours (2008 est bissextile)
-452 billets
-809 commentaires, dont plus de 500 dans la dernière année
-plus de 31000 visites depuis un peu plus d'un an et demi, moment où j'ai installé mon compteur

-1 "sous-blogue" sur un thème précis, les Capayous, pour garder des informations rares en lieu "sûr"***...


***À propos de lieu sûr, y a-t-il quelqu'un parmi mes lecteurs qui a une façon simple (j'insiste sur ce mot) de faire une copie de sécurité sur son ordinateur d'un blogue Blogger ? Comme je commence à avoir pas mal d'infos accumulées, je songe à cela depuis quelques mois déjà.

Ah oui ! C'est aussi, aujourd'hui, le 4e Blog's Day :-)

30 août 2008

Présence obligatoire ?...

De quelle présence s'agit-il, au fait ?...

Cette semaine, je faisais part à mon directeur-adjoint de mon insatisfaction de l'horaire des réunions de l'équipe-niveau (3e secondaire) qui tombent toutes un soir (16h30-18h00-15-20) où j'ai autre chose de prévu, et ce, depuis les 18 dernières années, soit bien avant que je travaille à mon école ;-) J'en avais d'ailleurs fait la demande en juin dernier, avant de partir en vacances, afin que la situation, qui était la même l'an dernier, ne se reproduise pas ou que le "mal" soit amoindri.

Un petit oubli banal s'est glissé quelque part cette année, reconduisant ainsi le statu quo, et je ne veux surtout pas faire de chasse aux sorcières à ce sujet, car c'est banal, même si irritant tout de même un peu et obligeant à des pirouettes horaires parfois assez... spéciales. Mon directeur-adjoint a quand même pris le temps de consulter d'autres collègues impliqués dans l'hypothétique changement d'horaire avant de me dire que le changement souhaité n'était pas possible cette année, que peu importe le soir retenu, il y avait conflit avec une ou l'autre personne...

J'ai suggéré, pour cette année, à la blague, qu'on fasse les réunions sur Skype ou autre, mais au fond j'étais sérieux.

En fait, j'ai hâte au jour où nous pourrons nous réunir, en mode synchrone et/ou asynchrone, via un des nombreux moyens que la technologie nous permet pour faire évoluer un dossier. Et je suis sûr qu'après une acclimatation (qui sera malheureusement inégale chez les collègues), on gagnerait en productivité...

MAIS, le jour où on effectuera ce virage, on fera littéralement éclater les heures classiques et les TCO, TNP, BCD* et autres tentatives de quantifications du coeur qu'on met à l'ouvrage (gracieuseté de nos syndicats, dixit les patrons - gracieuseté de nos patrons pour reconnaître -avec d'immenses guillemets- notre temps, dixit les syndicats!!!) deviendront ingérables, peut-être... Ingérables de façon traditionnelle en tout cas...

Le problème, c'est toujours de contrôler ou gérer (le temps de) ceux qui font le minimum, et ils sont assez peu nombreux. Mais, comme dans tout système uniformisant (pléonasme?), cette minorité fait payer tout le monde : aberrant.

Donc, il y a plusieurs types de présences qu'on peut gérer quand on est patron. La présence à une réunion, même dite virtuelle, est facilement gérable. Et la coupure de traitement qui doit être faite pour absence est tout aussi facile à appliquer dans ce modèle ! Il n'y aurait qu'un petit pas à franchir, mais en même temps, dans notre système archaïque de gestion de l'éducation (et/ou du personnel), ça semble tellement loin qu'on dirait de la science-fiction, même si tout ça est facilement disponible de nos jours...

*BCD = ancienne appellation de Tâches complémentaires en présence élèves (Le "A" désignait alors la tâche d'enseignement proprement dite : donner ses cours)
*TCO = Trip Comptable Ostentatoire pour tenter de quantifier le coeur qu'on met à l'ouvrage - ou simplement Tâche COmplémentaire (Exemple : un comité sur lequel on doit siéger, etc.)
*TNP = Travail de Nature Personnelle : toutes les autres tâches, comme la préparation, la correction, etc, etc, etc.

Et c'est un délégué syndical qui écrit ce billet :-)

29 août 2008

Réflexions sur la rentrée...

Ça y est, la première semaine se termine. Au début, il y eut les traditionnelles retrouvailles où on en profite pour jaser un peu, surtout avec les collègues qu'on voulait revoir (pas tous, car impossible avec plus de 200 personnes qui oeuvrent dans la même école), prendre quelques nouvelles, etc. On a aussi pu faire de même avec d'autres collègues de la Commission scolaire lors de la rencontre de "fraternisation" organisée par la CS. Rencontre qui, dans mon cas, se termine souvent par un souper au resto avec quelques collègues intéressés par ce genre de rencontre sociale où on parle d'école, mais aussi d'autre chose : moments agréables de la rentrée. :-)

Ce fut aussi la semaine des planifications, par bribes, entre les souvent nombreuses réunions (pas trop pire dans mon cas cette année). Planification avec ma collègue immédiate : travail agréable, car on est facilement sur la même longueur d'onde et les tâches se distribuent bien entre les deux personnes.

Ce fut aussi la semaine des réunions. Certaines dites "de cuisine" où on doit régler des détails d'organisation scolaire : normal, mais parfois lassant. Parfois utile aussi, mais pas toujours. La routine, quoi. D'autres réunions où nous avons pu échanger rapidement sur les projets qu'on a déjà faits ou qu'on souhaite faire : intéressant partage, mais menace obscure potentielle de compétition malsaine qui est constamment sous-jacente entre certaines personnes : dommage. Certains diront que je fabule, mais la réalité finit toujours par rattraper les fictions ou la fabulation un jour ou l'autre. Le modèle collaboratif est LOIN d'être implanté dans les mentalités de tous.

Certaines de ces réunions furent décevantes pour certains (selon les témoignages entendus - parfois "de loin")...

Une chose est sûre : j'ai été à même de constater que l'uniformisation est encore et toujours reine et maître dans notre système d'éducation. Qui dit système dit souvent bureaucratisation, au moins partielle, et donc, uniformisation... On aime les ENT uniformes, corporatifs (ou corporatistes?), plutôt que les espaces où la créativité peut s'éclater ! Un système encore beaucoup trop centré sur l'évaluation finale, l'examen, sur les résultats plutôt que sur les apprentissages. C'est tellement ancré dans les mentalités que ça prendra des décennies avant de sortir de ce cercle vicieux... J'ai même entendu, à propos d'une "partie de matière" à voir : «De toutes façons, ils ont un E-XA-MEN sur ÇA, c'est dans l'E-XA-MEN, donc ça finit là, point final, ok?». Fin de la discussion, cul-de-sac obligatoire. Ça servait absolument à rien de discourir sur les apprentissages à réaliser, etc. Le renouveau pédagogique, supposément plus centré sur les apprentissages plutôt que l'évaluation dite sommative (ou assommante, c'est selon, presque même racine de mot, non?...), c'est un concept, donc c'est abstrait et ça ne fait pas vraiment partie de l'enseignement. C'est une utopie pour des fabulateurs ou fabulistes, des trippeux de théories, des mangeurs de mots qui se régalent de ces abstractions... Voilà donc ce que DOIT être un VRAI système d'éducation... Des connaissances, puis des examens, avec des résultats, chiffrés en plus de ça, même si le chiffre est une abstraction par rapport à la réalité des apprentissages en cours.
--Dis-moi COMBIEN vaut mon enfant, pis sacre-moi patience avec le reste, bon !
--Dis-moi COMBIEN vaut mon école au palmarès, pis sacre-moi patience avec tes demandes budgétaires au nom d'une pédagogie xyz...

Bien sûr, j'ironise un peu et j'exagère aussi, mais parfois si peu ! La réalité, c'est que les changements, surtout de paradigmes, en profondeur, s'effectuent très très lentement, llleeennnttteeemmmeeennnttt......... D'ici ma retraite, dans plus de 20 ans, je ne verrai pas le bout du tunnel avec la p'tite lumière, même si mon espoir a encore la teinte presque verdâtre d'une veilleuse faiblissante à 100km de distance...

Quand je vois des projets comme celui-ci (lisez les 3-4 derniers billets, et les autres qui suivront), je me dis que les éléments de solution sont peut-être là pour certains. Pour les autres, je désespère parfois, comme ce soir.

26 août 2008

Pièces jointes inutiles - ça m'énarve !

Je reçois cette semaine, par courriel, l'annonce d'une réunion-commission, où tous les gens travaillant à la commission scolaire et dans les écoles s'y rattachant sont invités. Jusque là, pas de problème, sauf que le corps du message nous dit simplement et SEULEMENT d'ouvrir la pièce jointe qui contient, elle, l'essentiel du message : quelle perte de temps et quels clics de souris inutiles ! Cette façon de faire se produit souvent dans les communications de la CS.

Je n'en revenais tellement pas que j'ai écrit à l'expéditeur, quand il a aujourd'hui envoyé un rappel où tout l'essentiel du message était, cette fois, ENFIN !, dans le corps du message lui-même.

Enfin un peu d'efficacité, mais c'est tellement rare :-)

Je sais que, parfois, on veut faire cute, mais l'efficacité doit passer avant tout. Quand on gère des tonnes de courriels et autres trucs parfois mieux adaptés (ex. Je teste Twitter ces jours-ci), on veut que ça soit efficace et non jouer aux poupées russes dont la dernière à ouvrir contient le message.

Qu'on se le dise !

Une autre rentrée...

Je parle ici de celles des profs, qui reviennent au travail après leur mois de convalescence suivi de 3 ou 4 semaines de vacances (dixit Sylvain Lelièvre, comme je l'ai déjà mentionné sur ce blogue). Dans mon cas, c'était hier, soit 2 ou 3 jours ouvrables plus tard que certains collègues d'autres commissions scolaires dans d'autres régions du Québec...

Pour plusieurs profs, il y a toujours une joie mêlée d'autre chose qui va avec cette journée. Joie de revoir certains collègues (pas tous, c'est évident !). Angoisse ou petites peurs face à certaines autres personnes ou face à la tâche (surtout) qui s'en vient. Attentes aussi : quel(s) sera(seront) mon(mes) local(locaux) ? quel sera mon horaire ? quand aurai-je cet horaire ? (Hein, PM? ;-))

Bien sûr, cette rentrée est parsemée (plutôt que clairsemée, au secondaire du moins) de réunions, certaines plus utiles que d'autres, en très petit nombre, les utiles, mais ainsi, on manque toujours de temps pour vraiment planifier avec nos collègues immédiats, ceux qui enseignent la même matière que nous ou au même niveau que nous. Et qui dit manque de temps pour planifier dit aussi plus de travail à la maison.

Dans mon cas, voir le petit widget en bas de la colonne de droite, il faudra planifier en plus une période d'absence de quelques petites semaines dans environ un mois. Il faut très bien planifier ces absences, car au retour, c'est moi qui ramasse et qui paiera les pots cassés, s'il y a lieu... Arme à deux tranchants que ces congés parentaux :-)

Bref, je plonge une fois de plus, beaucoup plus heureux qu'à ma rentrée de l'an dernier où je devais me remettre d'un coup (très) dur, professionnellement parlant, mais humainement parlant aussi. Après un an, je considère que le deuil est fait, que je suis complètement redevenu heureux (ou presque !), ce qui est vraiment essentiel à mon bon fonctionnement !

20 août 2008

Contrôle et éclairage

C'est connu, la Chine exerce un très grand contrôle sur à peu près tout, même si elle s'ouvre de plus en plus au monde extérieur.

Pour les Olympiques, rien ne fait exception à cette règle d'or, pas seulement connue de la Chine, d'ailleurs.

D'abord, on a eu droit à du lipsync, lors de la cérémonie d'ouverture. La chanteuse (la vraie, celle qui... chantait) avait trop l'air d'un pichou pour la montrer en public, parait-il. Ça a donné une excellente caricature chez Ygreck :-) Je ne sais pas si c'est par déformation professionnelle de musicien, mais pendant la cérémonie, quand la petite mimeuse est venue faire son numéro, je me disais que ça faisait bizarre : soit un décalage voix-image, soit du lipsync. Bref, les Chinois n'ont pas complètement trompé tout le monde avec leur belle image préfabriquée pour la circonstance.

Par la suite, on a eu droit aux plus belles divagations : il parait que les Chinois savent comment contrôler les nuages et qu'ils envoient des produits chimiques pour empêcher les nuages de laisser tomber leurs gouttes de pluie. Si ça avait été vrai, le Québec au grand complet leur aurait acheté la recette pour cet été... et, de plus, il n'aurait pas plu un ou deux jour sur Pékin, forçant même certaines compétitions à être reportées... Ou bien, peut-être que les Chinois ne maîtrisent pas parfaitement le processus, ce qui n'aurait rien de surprenant : contrôler Mère Nature est parfois ou souvent impossible, tout de même...

Là où les Chinois ont démontré leur expertise, c'est pour l'éclairage des édifice. Alors là, chapeau ! C'est vraiment beau. La piscine-cube d'eau et le stade-nid d'oiseau en sont les plus beaux exemples. Voyez plutôt :




Avouons que c'est pas mal mieux que l'éclairage du pont de Québec, une aventure complètement ratée où le résultat, malgré les trop nombreux milliers (ou plus) de dollars ont été convertis en quelques lampes de poches disséminées dans quelques poutres que l'on ne voit pas, peu importe l'angle sous lequel on se place. Vivement, que quelqu'un aille chercher l'expertise des Chinois pour arranger un peu mieux le tout ;-)

Sur ces deux photos, le résultat est ce qu'on peut vraiment voir de mieux. Mais, personellement, je ne suis jamais tombé sur une météo qui permettait de voir sous cet angle : la majorité du temps, le réultat est fade et plus ou moins beau...


La question à 100$, maintenant : est-ce qu les Chinois contrôlent tant que ça ? Probablement que oui. Mais ils sont loin d'être les seuls. Nos politiciens, qui vivent au rythme de la sacro-sainte image fabriquée par leurs armées de conseillers, tentent eux aussi de contrôler le moindre mot dans chaque discours, la moindre image d'eux prise ici et là, etc. Contrôler ce qu'on veut que les autres pensent de nous n'est pas un monopole chinois. Il faut en être conscient et se le rappeler de temps en temps !

19 août 2008

Royale ... Banane ! - Logo

Comme on voit très souvent la pub de la RBC ces jours-ci (puisque c'est un commanditaire olympique), quelqu'un me disait que le logo lui faisait penser à des... bananes ! Après quelque temps de réflexion et de fouille dans ma mémoire, j'ai trouvé pourquoi !

























C'est donc aussi pire que ces logos qui arborent tous les mêmes couleurs supposément à la mode dans le graphisme des logos, à ce que quelqu'un du milieu m'avait dit en 2002 toutefois... (Pour mes visiteurs plus distants, RTC = Réseau de Transport de la Capitale, autrefois la STCUQ, Société de Transport de la Communauté Urbaine de Québec, CUQ = avant les fusions municipales !)

MISE À JOUR : 2008-08-20--10h00 :

Missmath me signale en commentaire le lien suivant. À voir absolument : ce sont d'autres logos qui se ressemblent !

17 août 2008

Moulin à images - "bis" et "ter"

Lundi dernier, nous sommes retournés voir le Moulin à images, oeuvre grandiose, tant au plan technologique, historique qu'artistique, de Robert Lepage et son équipe (sans doute nombreuse) qui ont réalisé un chef-d'oeuvre. Nous y allions avec de la parenté de passage chez-nous (Notre maison sert souvent d'accueil de passage : un vrai "bed and breakfast" ;-))

On arrive là à peine quelques minutes avant la représentation. Aucun problème à trouver un stationnement près. Tarif fixe maintenant instauré au Marché du Vieux-Port : 6$. À 5 dans une seule voiture, aucun problème !

J'ai redécouvert avec plaisir le Moulin à images. Mieux encore : j'ai saisi d'autres nuances devant lesquelles je n'avais pas allumé la première fois. Je l'avais dit : il faut revoir ce chef-d'oeuvre plus d'une fois, étant donné la densité des images projetées...

Voilà pour le "bis".

Deux jours plus tard, des amis étaient de passage à Québec (Les anciens Alaskiens devenus Trifluviens), cette fois pour y amener un couple d'Alaskiens en visite au New Hampshire qui avaient décidé de faire un petit détour sur Québec. Une journée dans "le Vieux", donc, qui s'est terminée au Moulin à images.

Cette fois, météo oblige, le stationnement s'était rempli à craquer... tout juste avant notre arrivée, une heure avant le début du spectacle. Mince !
Le stationnement voisin avait toutefois des place libres... à 10$ par véhicule. Nous étions 7 dans deux véhicules. Un peu plus cher que lundi, donc.

Je me suis retrouvé à commenter (en chuchotant, bien sûr) presque chaque scène, en anglais parfois approximatif (!), à un des deux Alaskiens présents, ce qu'il a apprécié grandement, c'était visible. D'autant plus qu'il a étudié en histoire américaine : il devait donc posséder quelques notions de base par la bande, nos histoires étant un peu liée, au moins dans la géographie des conquêtes, etc.

Voilà donc pour le "ter".

Cette semaine, on apprenait que le Moulin à images sera prolongé jusqu'au 7 septembre. Pour un spectacle qui devait se terminer d'abord fin juillet, puis le 24 août, c'est vraiment bien. Pendant que la Ville de Québec, via un fonds du gouvernement du Québec, allonge 547000 $ supplémentaires, les propriétaires des stationnements avoisinants continueront eux aussi d'empocher les dollars en surplus. Mais le spectacle en vaut vraiment la peine !

14 août 2008

Speedo

Jamais plus l'expression "porter le speedo" n'aura la même signification, dorénavant :-)

AVANT :

APRÈS :

11 août 2008

Signe des temps ?

Aujourd'hui, plus de la moitié de mes voeux me sont parvenus via Facebook, outil réseau à travers lequel j'ai retrouvé certaines personnes dont j'étais depuis longtemps sans nouvelles, et ce, même si je suis de la génération pas très Facebook :-)

L'autre moitié des voeux se divise en trois, une plus grande partie par téléphone, puis les deux autres, par courriel ou en personne. Donc, ces trois parties (téléphone, courriel et "en personne") réunies équivalent environ, mais pas tout à fait, au nombre de souhaits de bon anniversaire reçus via mes amis sur Facebook. Et ce à peine quelques mois après que je fus devenu membre de Facebook...

Y'a pas à dire, les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place et constituent de plus en plus un réel moyen de communication.

08 août 2008

Parler de la météo, c'est mal ?

Si j'en crois le Gros Bon Sens, il semblerait. À tout le moins, comme il le dit dans son billet, ça prouverait une faiblesse dans notre intellect collectif ! Rien de moins.

Je suis un peu d'accord avec lui en ce qui concerne le fait, peu répandu ailleurs dans le monde, que l'on parle très souvent de la météo au Québec. C'est un sujet de conversation passe-partout... Idéal pour parler de tout et de rien. Très pratique dans le commerce quand on veut donner au client l'impression d'avoir une conversation...

Mais le fait de parler de météo n'est pas mauvais en soi, d'autant plus qu'au Québec, nous vivons majoritairement dans la Vallée du St-Laurent, véritable «terrain de jeu des masses d'air», selon les paroles mêmes de mon prof de géo de 1re secondaire (il y a (très) longtemps de cela).

Comme dans toute autre chose, c'est quand on exagère que ça devient lassant, ou que ça prouve qu'on manque d'imagination. D'accord avec le Gros Bon Sens ici aussi.

Ceci dit, parler de météo, ça peut parfois permettre de sonder les gens, psychologiquement parlant. Ainsi, je me rappelle d'une cliente (j'ai travaillé dans une épicerie de petit village pendant au moins 12 ans) avec qui je tenais souvent le genre de conversation suivante :

-Fait pas beau aujourd'hui, hein ?
-Non, c'est épouvantable, mes plants de tomates sont en train de pourrir dans mon jardin (etc.).

Ou encore :

-Fait beau soleil aujourd'hui, c'est plaisant !
-Ouais, mais c'est ben trop chaud, on creuve, c'est trop humide...

Ou encore :

-Fait beau soleil aujourd'hui, c'est plaisant !
-Ouais, mais y'annoncent de la pluie pour après-demain :-(


Dans cet exemple, c'est vrai qu'on comprend vite que cette personne était très négative, et ce, sur à peu près tout.


Alors parler de météo, oui ou non ?

Sans exagération, ça ne me dérange pas. Comme mon père et son père avant lui, j'aime suivre les prévisions (voir les widgets dans la colonne de droite ;-)) mais sans en être maniaque. Je m'intéresse à la météorologie, mais comme autre chose, il faut en revenir aussi.

De plus, quand on vit des hivers d'exception comme l'hiver dernier, quand on a un été pluvieux qui fait en sorte que certaines récoltes de petits fruits sont réduites d'au moins 40 ou 50 %, quand on connait des cultivateurs qui en arrachent cet été, je ne voi pas pourquoi ça serait faire preuve d'un intellect moindre que d'en parler. UN PEU ! C'est aussi ça, le gros bon sens ;-))

De la Chine et du paradoxe

... ou le yin et le yang ?

Je viens de voir un peu plus attentivement que ce matin la fameuse cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Beijing-Pékin et je dois avouer que j'ai trouvé le tout absolument phénoménal et époustouflant, en dépit de tout ce qu'on dit ici, en Occident, sur le boycott de l'écoute des Jeux et autres mouvements de protestations diverses.

Tout à l'heure, j'essayais machinalement de trouver des extraits sur Youtube et j'ai trouvé une vidéo seulement qui, le temps d'écrire ce billet, sera elle aussi mise à l'index pour violation de droits d'auteurs ou autre raison semblable évoquée sur le site de Youtube. Censure chinoise une fois de plus ? Sans doute.

Ceci dit, je comprends très bien le manque de libertés individuelles en Chine et la relation tendue avec les revendicateurs tibétains. Il est évident qu'il manque de ces libertés en Chine.
Voilà pour le yin...

Mais il est aussi évident que tout cela, c'est notre vision occidentale de la chose. Non pas qu'elle ne soit pas bonne, cette vision, mais je pense, sans savoir complètement, qu'elle est probablement réductrice en ce sens qu'elle ne fait pas le tour complet de la question qui relève d'une culture plusieurs fois millénaire et d'une grande complexité, voire densité. Ne peut réellement comprendre totalement qu'un Chinois, je crois. Qui sommes-nous donc pour juger devant une réalité si complexe ? Peut-être que certains Chinois on accepté "librement" de réduire leurs libertés, ne serait-ce que ces bénévoles employés pour le fascinant spectacle qui se sont placés (volontairement? - à vérifier) sous la gouverne d'un metteur en scène qui a sûrement dû employer une rigueur sans pareille pour arriver à un tel résultat !
Voilà pour le yang...

Ce n'est qu'un petit exemple, très petit en fait, mais qui peut illustrer que nous mêmes, parfois, nous plaçons sous la gouverne de quelqu'un pour arriver à un but, ou bien nous gouvernons des individus pour arriver à un but collectif, etc. Est-ce tout le temps le cas des Chinois ? Je ne crois pas, cependant. La réalité est plus complexe que ces visions dichotomiques bien-mal ou même yin-yang, quoique dans le cas du yin et du yang, les symboles tout en courbes et un côté incluant la couleur de l'autre côté, la dichotomie semble moins tranchée au couteau.

La Chine est un grand Empire depuis des millénaires. Comme dans tous les grands empires, elle a ses lois parfois drastiques, souvent impitoyables. Ça ne veut pas dire qu'elles sont parfaites, loin de là, mais il faut simplement éviter de tomber dans les généralités trop faciles et les polarisations de débats qui occultent bien des pans de la réalité qu'on ne connait pas complètement.

Face à ces Jeux, je suis donc, comme Max, plutôt ambivalent (en relisant son billet, je m'aperçois après coup que j'ai parfois utilisé les mêmes mots pour qualifier la cérémonie...). D'un côté, donc, le génie de la cérémonie, la célébration du sport et de la saine compétition. De l'autre côté, un pays hôte qui a une façon bien particulière et non-occidentale (d'où notre difficulté à bien saisir et comprendre) de concevoir les droits de la personne, le dopage dans le sport et d'autres trucs qui viennent ternir l'idéal olympique.

À suivre, donc...