18 novembre 2008

Une conférence qui a su toucher tout le monde

Cet AM, nous avons eu, à mon école, une conférence donnée par une personne, ex-toxicomane, qui se qualifie encore de dépendante, après 20 ans de sobriété.

Pour avoir déjà entendu pareille conférence, j'avoue que mes attentes ont largement été dépassées ! D'habitude, on a droit à un discours "so so", correct, où la personne raconte son expérience, à peu près chronologiquement, pour finir par nous dire qu'elle a réussi à se sevrer, souvent grâce à de l'aide, puis qu'elle s'en est sortie, mais qu'il lui faut considérer chaque journée une par une, sans plus, et ainsi avancer dans la vie en en étant conscient, pleinement ! Être conscient de sa vie, c'est pas rien quand tu reviens de si loin...

Ce matin, on a eu droit à exactement cela, mais aussi à un gros PLUS, qui a fait toute la différence. En fait, la personne a réussi ce que tous les conférenciers ne réussissent pas toujours : elle a réussi à être un humain, dans toute son humanité, qui parle à d'autres humains, dans ce cas-ci un grand groupe de plus de 400 ados de 3e secondaire qui en ont vu d'autres et qui sont les meilleurs juges qui soient, et les plus impitoyables aussi. Leur attitude ne ment jamais là-dessus.

On avait donc plus de 400 ados, rivés à leur chaise, ces chaises de plastique craquant au moindre mouvement de cil d'habitude, ces chaises étonnamment silencieuses ce matin, tellement la concentration à l'écoute était grande.

Et on a eu droit à ce courant qui passe, qu'on sent passer, qu'on voit presque. WOW !

La personne a su toucher tout le monde présent. Toucher les gens pas seulement par la profondeur de la déchéance humaine dans laquelle elle s'est un jour enfoncée et qui, 20 ans après, lui fait encore mal à se rappeler, mais aussi les toucher par cette sorte d'émotion-humaine transmise à chacun qui était présent. Presque un coeur à coeur, pourrais-je dire.

La personne nous a ainsi parlé des origines de son mal-être, de son enfance dans une famille dysfonctionnelle, des abus sexuels subis, de la relation qu'elle voulait développer avec son propre enfant pour faire différent de la relation qu'elle n'avait jamais eue quand elle était enfant, de sa recherche de l'amour de quelqu'un, du pardon qu'elle a accordé à toutes ces personnes lui ayant fait mal, de ses amitiés non véritables, de sa vie à transformer, de sa vie transformée, de la ligne du NON qu'il ne faudrait pas franchir, etc. Bref, une leçon de vie, pas moralisatrice du tout, touchante de vérité, sans références à aucun "système" quelconque, religieux ou autre, le tout raconté de façon non sensationnelle, simplement, sans artifice aucun.

Juste de l'humanité pure.

Voilà pourquoi, je pense, le message a si bien passé. Voilà pourquoi tant de questions dites intelligentes ont surgi. Voilà pourquoi j'ai entendu tant de commentaires touchants eux aussi, souvent dits avec enthousiasme par les jeunes sortant de la conférence. Voilà pourquoi je pense que cette conférence, dans le fin fond, était une invitation à mordre dans la vie à pleines dents, car la vie a du beau à nous apporter. Il faut juste le voir et prendre les moyens pour pouvoir le savourer :-)

P.S.: Bon 20e de sobriété à la conférencière :-)

16 novembre 2008

RIP F1 au Canada :-(

J'ai toujours considéré la Formule 1 comme la meilleure des courses automobiles. C'était en tout cas un événement international, de par les lieux des courses et de diffusion de ce sport...

Hélas, l'argent aura ici aussi eu raison du sport. L'appétit sans fin (et non sans faim) de Bernie Ecclestone et ses sbires sont en train de tuer petit à petit ce sport que j'ai suivi depuis que je suis tout petit, "haut comme ça"... Et si on ne tue pas le sport directement, on tue l'intérêt chez une grande part du public international...

Le côté international de la F1 est donc en train de s'éteindre, puisqu'il ne restera principalement que l'Europe et l'Asie (moins la Chine bientôt, peut-être?). Exit donc l'Amérique du Nord, au grand dam des constructeurs qui perdent une vitrine intéressante. Il y a d'abord eu l'abandon du Grand Prix des États-Unis, puis, maintenant, le Canada.

Avec l'absence de Grand Prix au Canada, je me demande si des droits de télédiffusion seront encore achetés (à forts prix) par les réseaux de sports canadiens : j'en doute. Mais je doute surtout de mon intérêt personnel à suivre un sport qui, malgré tous ses attraits, est entaché par l'appétit vorace du rapace insatiable le gouvernant. Dommage !

L'autre partie de la déception ecclestonesque provient du fait que des améliorations étaient constamment apportées pour satisfaire les exigences et que, malgré cela, Môssieur Insatiable a décidé de profiter d'une petite faille à un contrat qui garantissait supposément un GP du Canada jusqu'en 2011 ! Comment voulez-vous que, par la suite, un public ne se sente pas floué ?

Déception, donc. Et la F1 va perdre de ses ardents défenseurs dans ce coin-ci du globe. Dommage, car c'était un sport que j'appréciais au plus haut point.

Cette perte, ce n'est que nous, ou presque, qui allons la vivre avec plus d'intensité, car les dirigeants de la F1, pendant ce temps, vont se farcir les poches de pétrodollars (ou de pétrodinars) et se gargariser des succès des circuits "à 1 milliards" comme on s'apprête à en développer un à Abu Dhabi...

Voilà ! RIP F1 pour moi...

Un vidéo dont vous êtes le héros ?

via fil Twitter de Martin Lessard, cette découverte :



Bonne mission :-)

15 novembre 2008

Domino Day

Quand je vois ça, je me dis que je ne perds pas beaucoup de temps dans Twitter ou autres outils Internet :-)



Juste le temps de préparation représente une somme d'heures (jours / mois) absolument inouïe. En effet, il n'y pas juste à placer les 4 500 000 dominos, mais il faut aussi les peindre pour représenter de véritables fresques !

Sur ce, je retourne à mes piles de correstions ;-)

13 novembre 2008

Blogueur citoyen vs journaliste

Est-ce que nous assisterons à un débat trop polarisé où chacun NE pourra faire la part des choses ? J'espère que non !

Il n'y a pas les bons journalistes et les méchants blogueurs voleurs de job ... ou l'inverse ! Il y a simplement des journalistes et des blogueurs. Peut-on inviter ces derniers à assister, avec accréditation, aux mêmes événements (politiques ou autres) que les journalistes ?

Le débat a été lancé récemment et je n'ai pas pris le temps d'en parler, mais je veux attirer votre attention, chers lecteurs, sur ce phénomène. D'abord parce que certains d'entre vous bloguez aussi et ensuite parce que les autres auront une source de plus pour être sensibilisé à la situation.

Mais comme je manque cruellement de temps, je vous relaie donc quelques références utiles :

un billet chez Mario Asselin qui récapitule pas mal l'ensemble du dossier

et un Wiki pour définir ensemble des critères pour peut-être éviter que des partis politiques aient l'idée saugrenue de "paqueter" l'assemblée des accrédités en n'invitant que des blogueurs qui pensent comme le parti, ce qui discréditerait et le parti et les blogueurs eux-mêmes, dans leur "nouvelle fonction-qui-n'en-est-peut-être-pas-encore-une-aux-yeux-de-certains-journalistes", etc.

À suivre...

MISE À JOUR : 2008-11-14--8h09 :

Après lecture chez Martin Comeau, voici ce que j'ai posté en commentaire, en réaction à son billet de ce matin :

L'impression que tout ça me donne, c'est qu'il faut éviter, comme je le disais dans ma trop courte note (ci-dessus), de polariser inutilement le débat et de faire les nuances qui s'imposent : tu en fais de très intéressantes ce matin...

En fait, comme le fait d'être blogueur est un phénomène très récent (explosion en nombre depuis 2-3 ans maximum, peut-être 4 en forçant un peu beaucoup), nous avons des frontières à tracer, ou plutôt pour faire moins encadrant ou limitatif (ce qui serait anti-"philo"-de-blogue), nous avons des balises à inventer selon les usages possibles du blogue, car ses usages sont multiples et ce ne sont sûrement pas tous les blogueurs qui font dans le "reportage-citoyen" quand ils informent ou dans l'"éditorial-citoyen" quand ils donnent leur opinion, etc. Il existe en fait beaucoup de sortes de blogueurs ET des blogueurs qui appartiennent à plusieurs catégories (Perso, me faire enfermer dans UNE catégorie, pas capable ! Point final)

Bref, continuons notre réflexion (pourquoi pas dans le wiki commencé récemment par Mario et al.?) et ainsi nous avançons :-)

11 novembre 2008

Accessibilité Internet - un droit pour TOUS !

ou L'art de con-cevoir un site de façon absolument imbécile au RQAP !

En ces jours où on revendique un accès Internet haute vitesse pour tous (Voir le Wiki du Plan numérique pour le Québec, initiative née ces jours-ci chez des blogueurs et autres acteurs du Web que je connais ou que je découvre), permettez-moi de revendiquer, en premier lieu, d'abord et avant tout, l'accessibilité POUR TOUS aux services gouvernementaux en ligne, ce qui est loin d'être le cas au Gouvernement du Québec !!!

Imaginez-vous donc que, récemment, j'ai eu maille à partir avec les "sévices" informatiques du RQAP (Pour les "cousins" : Régime Québécois d'Assurance Parentale, qui chapeaute l'administration des congés de maternité et, dans mon cas, de paternité...)

J'essaie de faire court, mais je ne passerai pas sous silence les détails croustillants et désolants de la saga. Il y a, sur le site du RQAP, une section qui nous dit qu'on peut faire notre demande en ligne pour le congé : youppi ! que je me dis alors, je vais pouvoir aller plus vite et faire ma demande le premier jour du retour à la maison, avec maman et bébé :-) Je vais aussi pouvoir remplir en ligne la demande pour maman pour son congé de maternité ! Yabadabad...ARRRRGGGGHHHH ! Qu'est-ce que c'est que ça, non mais *&@%#?&@%$#&@?#%......

Je vous fais grâce des détails et des mots saugrenus qui ont pu alors instantanément sortir de ma bouche, et ce, malgré la présence des très chastes oreilles de poupon qui dormait tout près !

Voyez-vous, sur le site du RQAP, il faut avoir AB-SO-LU-MENT Windows comme système d'exploitation et il faut AB-SO-LU-MENT avoir Microsoft Internet Explorer comme navigateur Internet. Pour paraphraser : hors Microsft, point de salut ! M'enfin, si... On peut aussi utiliser, tenez-vous bien, un autre navigateur : un certain netscape (Quoi ??? Ça existe encore, ça ?)

NIAISERIE !

Si l'imbécillité pouvait tuer, il y aurait un con-cepteur de sites de moins sur cette planète.

Entretemps, j'ai su, via une personne qui s'est avérée travailler au RQAP, que le site a été réalisé par un sous-traitant (J'ai plutôt l'impression qu'il s'agissait d'un saoul-traitant, dans ce cas précis). Encore une fois, on y est probablement allé avec le plus bas soumissionnaire, je ne sais pas ni ne veux le savoir !

Le pire, c'est qu'il n'y a AUCUNE adresse courriel à laquelle on peut faire parvenir quelque chose comme une plainte au RQAP. Voici ce qu'on lit sur leur site Internet, dans la section Pour nous joindre :
Par Internet
Vous pouvez communiquer avec le Centre de service à la clientèle en utilisant les services en ligne. Il vous suffit d’être inscrite ou inscrit aux services en ligne du RQAP et d’avoir fait une demande de prestations. C’est en accédant à votre dossier que vous pourrez transmettre votre demande de service (demande d’information, demande d’assistance ou plainte).

Bref, il faut que je sois inscrit, sous Windows, dans Internet Explorer, pour pouvoir porter plainte pour le fait que je ... ne peux pas m'inscrire !!! La poule ou l'oeuf ? Plus ridicule que ça, tu es mort et enterré depuis bien avant l'invention non pas d'Internet, mais de l'écriture elle-même...

Désolant, ridicule, imbécile, web 0.0 et quoi d'autre encore !

Je dois donc me résigner et envoyer ma plainte par courrier papier ou encore écrire directement au ministre (Sam Hamad) qui a eu la «gentillesse» de laisser une adresse courriel dans sa lettre papier envoyée pour flasher avec le calcul qui a suivi ma demande et l'acceptation de celle-ci, tout ça sur papier !

Alors, pour conclure, avant même de revendiquer un accès haute vitesse pour tous pour être ainsi "de son temps", je me permets de revendiquer l'accessibilité aux services gouvernementaux en ligne POUR TOUS ! Si quelqu'un peut relayer cette revendication dans le Plan pour un Québec numérique, merci de le faire ou de me dire comment le faire (Je n'ai pas eu assez de temps pour tout lire ce qu'il y a là-dessus, et surtout, où contribuer)...

MISE À JOUR : 2008-11-11--17h28
Jean Charest promet une ville sans fil pour Québec, sans mentionner le nom de Zap-Québec, même si on espère qu'il confiera l'administration du million de $ aux gens de Zap Québec (comme ça, on sait que ça sera bien dépensé !), et sans mentionner le mot Montréal (qui est inclus dans les autres villes auxquelles on fait vaguement allusion : les régionnalistes vont e^tre contents ;-)))

EN MÊME TEMPS, oubliez pas M. Charest d'élargir l'accès à vos services en ligne, svp !

Le mosquito - arme de destruction de l'ouïe ?

Après la sonnerie de cellulaire pour les adolescents (juin 2006), voici le mosquito, un dispositif qui envoie un son suraigu que seuls les jeunes oreilles peuvent entendre...

Inutile de préciser ici que si j'étais à un tel commerce avec mon bébé et que celui-ci se mettait soudainement à pleurer, je ne saurais identifier la source de ces pleurs...

(Voir le tableau joint au billet de François, premier lien ci-haut, pour avoir une idée de l'acuité auditive en fonction de l'âge...)

05 novembre 2008

HD : Hologramme Débile :-)

Voici ce que CNN a lancé hier soir pendant la couverture des élections américaines. Quand la science-fiction devient réalité, un peu plus de 30 ans après le premier Star Wars !

04 novembre 2008

Suggestions de UNEs pour les journaux

...du 5 novembre 2008:

McCain fait patate

et

Obama casse la baraque ! :-)

Que le temps passe !!!

Eh oui, le temps passe, chers lecteurs !

Bébé grandit à vue d'oeil, le congé de paternité est terminé (Je n'ai pas pris les 5 semaines au complet : ça coûte trop cher - je vous dirai un jour pourquoi), le retour au boulot s'est effectué hier lors d'une journée pédagogique de laquelle je suis ressorti la tête grosse «comme ça», tellement il y eut réunions par-dessus réunions (Une n'était pas terminée qu'une autre était déjà commencée : le don d'ubiquité est une utopie réellement... utopique !)

Parallèlement à cela, je vis dans l'immédiateté de Twitter, qui permet un contact avec des gens presque en instantané, qui permet de transmettre des états d'âme en instantané, carrément... et j'essaie de désembourber mon fil RSS ;-) Je n'y arrive évidemment pas ;-) Les lectures s'ajoutent à un rythme plus rapide que celui des moments de lectures possibles pour moi...

J'apprends aussi qu'un lien wi-fi "officieux" a été muselé aussitôt son instigateur parti d'une école, de par l'obsession de la sécurité de nos bonzes maniaque (ou paranoïaques?) de la sécurité, et j'ai nommé nos "sévices" informatiques qui gouvernent nos écoles de leur tour d'ivoire "signée-commanditée(?) Microsoft" à la CS... J'exagère un peu, mais à peine...

Pendant ce temps, on discute ces jours-ci d'évaluationS. J'y mets un S majuscule, car au nombre de ces évaluations, je conclus que nous vivons dans un système hybride qui n'est pas prêt de se transformer, si on croit la ministre de l'éducation et ses désirs d'évaluer les connaissances, comme dans l'temps... Connaissances ET compétences : on évalue tout ça ? Comment et quand va-t-on corriger tout ça, maintenant ? ET, par-dessus tout, comment vont survivre les étudiants qui n'auront peut-être plus le temps d'apprendre véritablement, tellement ils seront occupés par les évaluations... Évaluer est une chose, surévaluer en est une autre...

Là-dessus, il me faut aller corriger ce qui s'est fait en mon absence de l'école...

Et continuer de rêver au moment où je pourrai écrire tous ces billets qui cogitent en moi...