Ce n'est pas dans mes habitudes, mais...
- Arrête de pleurer autant que ça, petit !
- Il y a déjà TROP d'eau partout !
C'est déprimant à la fin :-(
26 juin 2008
Énergie à gaspiller :-(
Mauvaise nouvelle apprise hier d'une source très sûre : moi qui pensais avoir contribué à régler le problème, voilà que le problème risque de refaire surface, et de façon dite permanente à partir de l'année scolaire prochaine : ma Commission scolaire veut vraiment restreindre fortement l'accès à YouTube.
Disons simplement qu'en fin d'année scolaire, alors qu'on est littéralement écrasé par le rouleau compresseur inhérent à tout mois de mai-juin, personne n'avait besoin de cette perspective qui n'augure rien de bon pour les pédagogues branchés pour l'année scolaire qui vient.
Le mot d'ordre semble donc être : «Utilisez les nouvelles technologies, mais faites en sorte que ça ne nous coûte pas cher en bande passante, car on est en déficit et ça coûte trop cher.»
Tant qu'à y être, extrapolons (si peu!) : «Continuez de faire faire bêtement des travaux au traitement de texte comme en 1985, sur WordPerfect avec des 8086». Comme dirait André Girard : «NIAISERIES !»
Le problème, ce n'est pas tant de restreindre à l'excès (pour ainsi rendre à peu près inutilisable) la bande passante de YouTube, mais plutôt de restreindre les moyens pédagogiques utilisés par des enseignants qui, eux, sont spécialisés en pédagogie, contrairement au gestionnaire qui ne regardent que des colonnes de chiffres sans penser aux vraies conséquences sur le terrain.
De toute façon, restreindre YouTube plus qu'un autre ne fait qu'enclencher un jeu du chat et de la souris... Bientôt, des moyens seront pris pour copier des vidéos de YouTube vers DailyMotion, TonTuyau.com et tutti quanti... Pourquoi pas TeacherTube, tant qu'à y être. Bref, un problème, ça se contourne allègrement, surtout un problème de cette sorte. Mais il faudra passer par des étapes de plus, au lieu de simplement accéder presque instantanément au bon fichier.
J'entends déjà les objections de nos gestionnaires informatiques : «On n'a pas coupé YouTube, contrairement à d'autres Commissions scolaires bien pires, on l'a juste ralenti». Le problème avec ce ralentissement, c'est que c'est tellement ralenti que même les reprises des émissions de sport apparaissent accélérées comparé à YouTube à cette sauce ultra-lente ! On ralentit, certes, mais a-t-on testé in situ dans une vraie classe ? J'en doute tellement...
Youhou ! On est en 2008, à l'ère du multimédia. De la bande passante, il va en falloir toujours plus pour fournir. Il est inutile d'essayer de sauver des sous là-dessus pour éponger un déficit. Le déficit, on sait à quoi il est dû, alors que les responsables assument au lieu de toujours faire porter le chapeau à ceux qui ne l'ont jamais cherché, les profs.
En plus, de l'autre côté, on nous propose des TBI et autres moyens technologiques, mais sans nous donner les moyens de pouvoir les utiliser pleinement... Paradoxe de la nature humaine, mais paradoxe qui ronge les initiatives pas à peu près...
Donc, en cette fin d'année scolaire, je nous vois encore devoir gaspiller un paquet d'énergie, complètement inutilement, en discussions plus ou moins stériles, avec des gens qui souvent ne comprennent rien à la pédagogie et à l'éducation, mais qui comprennent beaucoup l'argent et la répression. Je sais bien que, dans la réalité, on doit tenir compte de tous les facteurs, mais y a-t-il quelqu'un qui a déjà parlé du véritable coût de l'énergie mise à la mauvaise place ? On en a un très bel exemple ici.
À nos administrateurs, salut !
Disons simplement qu'en fin d'année scolaire, alors qu'on est littéralement écrasé par le rouleau compresseur inhérent à tout mois de mai-juin, personne n'avait besoin de cette perspective qui n'augure rien de bon pour les pédagogues branchés pour l'année scolaire qui vient.
Le mot d'ordre semble donc être : «Utilisez les nouvelles technologies, mais faites en sorte que ça ne nous coûte pas cher en bande passante, car on est en déficit et ça coûte trop cher.»
Tant qu'à y être, extrapolons (si peu!) : «Continuez de faire faire bêtement des travaux au traitement de texte comme en 1985, sur WordPerfect avec des 8086». Comme dirait André Girard : «NIAISERIES !»
Le problème, ce n'est pas tant de restreindre à l'excès (pour ainsi rendre à peu près inutilisable) la bande passante de YouTube, mais plutôt de restreindre les moyens pédagogiques utilisés par des enseignants qui, eux, sont spécialisés en pédagogie, contrairement au gestionnaire qui ne regardent que des colonnes de chiffres sans penser aux vraies conséquences sur le terrain.
De toute façon, restreindre YouTube plus qu'un autre ne fait qu'enclencher un jeu du chat et de la souris... Bientôt, des moyens seront pris pour copier des vidéos de YouTube vers DailyMotion, TonTuyau.com et tutti quanti... Pourquoi pas TeacherTube, tant qu'à y être. Bref, un problème, ça se contourne allègrement, surtout un problème de cette sorte. Mais il faudra passer par des étapes de plus, au lieu de simplement accéder presque instantanément au bon fichier.
J'entends déjà les objections de nos gestionnaires informatiques : «On n'a pas coupé YouTube, contrairement à d'autres Commissions scolaires bien pires, on l'a juste ralenti». Le problème avec ce ralentissement, c'est que c'est tellement ralenti que même les reprises des émissions de sport apparaissent accélérées comparé à YouTube à cette sauce ultra-lente ! On ralentit, certes, mais a-t-on testé in situ dans une vraie classe ? J'en doute tellement...
Youhou ! On est en 2008, à l'ère du multimédia. De la bande passante, il va en falloir toujours plus pour fournir. Il est inutile d'essayer de sauver des sous là-dessus pour éponger un déficit. Le déficit, on sait à quoi il est dû, alors que les responsables assument au lieu de toujours faire porter le chapeau à ceux qui ne l'ont jamais cherché, les profs.
En plus, de l'autre côté, on nous propose des TBI et autres moyens technologiques, mais sans nous donner les moyens de pouvoir les utiliser pleinement... Paradoxe de la nature humaine, mais paradoxe qui ronge les initiatives pas à peu près...
Donc, en cette fin d'année scolaire, je nous vois encore devoir gaspiller un paquet d'énergie, complètement inutilement, en discussions plus ou moins stériles, avec des gens qui souvent ne comprennent rien à la pédagogie et à l'éducation, mais qui comprennent beaucoup l'argent et la répression. Je sais bien que, dans la réalité, on doit tenir compte de tous les facteurs, mais y a-t-il quelqu'un qui a déjà parlé du véritable coût de l'énergie mise à la mauvaise place ? On en a un très bel exemple ici.
À nos administrateurs, salut !
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24 juin 2008
Rattrapage RSS : pléonasme !
Je ne sais pas pour vous chers lecteurs et lectrices, mais pour moi, rattrapage et RSS vont toujours de pair. Quand je termine une période importante de rush, comme les corrections par exemple, je me retrouve toujours avec quelques centaines de billets/messages/autres non lus, voire même plus parfois.
En même temps, je sais que mes proches, qui ont parfois été négligés pendant ces périodes de rush, vont vouloir s'asseoir et prendre un peu de temps avec moi - et moi avec eux, bien sûr, aussi :-)
Alors dites-moi si vous trouvez vous aussi que les mots "rattrapage" et "fil RSS" vont tellement de pair que ça fait presque un pléonasme que de dire les deux expressions de suite...
En même temps, je sais que mes proches, qui ont parfois été négligés pendant ces périodes de rush, vont vouloir s'asseoir et prendre un peu de temps avec moi - et moi avec eux, bien sûr, aussi :-)
Alors dites-moi si vous trouvez vous aussi que les mots "rattrapage" et "fil RSS" vont tellement de pair que ça fait presque un pléonasme que de dire les deux expressions de suite...
Aaaaaahhhhhh !
Et voilà ! Fini le temps des corrections ! Youppi ! Enfin ! Joie ! Bonheur ! La période d'esclavage est terminée ! Les résultats sont compilés, les bilans terminés (à part quelques menus détails qui devront attendre à demain, puisqu'il me faut être à l'école pour compléter quelques détails dans très peu de "dossiers")
Je sais que la correction, ça fait partie de la job, comme on le dit si "bien", mais quand ça se termine, ça fait toujours le même effet : un immense poids qui s'en va des épaules d'un seul coup. Tellement soudain comme truc qu'on a l'impression, parfois, que les épaules se mettent à se soulever dans les airs, comme ça, tout seul... Effet de légèreté assuré ou argent remis !
Ceci dit, je ne suis pas en vacances... Il reste quand même les sempiternelles réunions (fort ou trop nombreuses, c'est selon) dans les prochaines journées... ainsi qu'un peu de ménage qui s'impose (QUI S'IMPOSE, devrais-je écrire en majuscules !)
Et après ça, je ne serai toujours pas en vacances, mais plutôt en convalescence : comme le disait si bien Sylvain Lelièvre, lors d'une entrevue jadis à un talk-show coallien bien connu à une certaine époque, alors qu'il enseignait le français au Collège Maisonneuve, «les profs n'ont pas 2 mois de vacances, mais bien un mois de convalescence suivi d'un mois de vacances» : j'avais adoré cette phrase, car, à l'époque, je commençais à peine dans le métier et je me faisais régulièrement "écoeurer" avec cette affirmation qui a la couenne dure dans l'opinion publique...
De toutes façons, y a-t-il quelqu'un qui a déjà trouvé un interrupteur pour mettre à la position OFF un prof ? En tout cas, moi, je ne l'ai jamais trouvé.
Je sais que la correction, ça fait partie de la job, comme on le dit si "bien", mais quand ça se termine, ça fait toujours le même effet : un immense poids qui s'en va des épaules d'un seul coup. Tellement soudain comme truc qu'on a l'impression, parfois, que les épaules se mettent à se soulever dans les airs, comme ça, tout seul... Effet de légèreté assuré ou argent remis !
Ceci dit, je ne suis pas en vacances... Il reste quand même les sempiternelles réunions (fort ou trop nombreuses, c'est selon) dans les prochaines journées... ainsi qu'un peu de ménage qui s'impose (QUI S'IMPOSE, devrais-je écrire en majuscules !)
Et après ça, je ne serai toujours pas en vacances, mais plutôt en convalescence : comme le disait si bien Sylvain Lelièvre, lors d'une entrevue jadis à un talk-show coallien bien connu à une certaine époque, alors qu'il enseignait le français au Collège Maisonneuve, «les profs n'ont pas 2 mois de vacances, mais bien un mois de convalescence suivi d'un mois de vacances» : j'avais adoré cette phrase, car, à l'époque, je commençais à peine dans le métier et je me faisais régulièrement "écoeurer" avec cette affirmation qui a la couenne dure dans l'opinion publique...
De toutes façons, y a-t-il quelqu'un qui a déjà trouvé un interrupteur pour mettre à la position OFF un prof ? En tout cas, moi, je ne l'ai jamais trouvé.
22 juin 2008
Civic familiale ! :-)
Si vous fréquentez ces pages depuis plus d'un an, vous vous souviendrez peut-être de cette version très courte d'une certaine Civic rouge ;-)
La semaine dernière, devant ma nouvelle porte d'entrée, je me suis plu, pendant 3-4 secondes, à imaginer agrandir mon véhicule, compte tenu de mes nouveaux besoins pour l'automne qui vient, tout ça sans aucun coût ! Il n'en fallait pas plus pour saisir l'appareil photo numérique et tenter de ne pas voir flou à travers ce verre légèrement déformant ;-)C'est le changement de véhicule qui m'aura coûté le moins cher à vie !
La semaine dernière, devant ma nouvelle porte d'entrée, je me suis plu, pendant 3-4 secondes, à imaginer agrandir mon véhicule, compte tenu de mes nouveaux besoins pour l'automne qui vient, tout ça sans aucun coût ! Il n'en fallait pas plus pour saisir l'appareil photo numérique et tenter de ne pas voir flou à travers ce verre légèrement déformant ;-)C'est le changement de véhicule qui m'aura coûté le moins cher à vie !
19 juin 2008
Fatigué des corrections ?
18 juin 2008
Fraises canadiennes à NYC !
13 juin 2008
Cuts like a knife ;-)
Jamais plus je ne pourrai voir le MacBook Air de la même manière...
ni entendre cette chanson de la même manière non plus !
Avouez que le risque de voir le MacBook Air sur la liste des objets interdits en avion vient d'augmenter d'un cran ;-)
ni entendre cette chanson de la même manière non plus !
Avouez que le risque de voir le MacBook Air sur la liste des objets interdits en avion vient d'augmenter d'un cran ;-)
09 juin 2008
Trop hot !...
Hier soir, j'accompagnais un choeur qui faisait un spectacle pour souligner les 20 ans d'activités du groupe...
Jusque là, rien de spécial. Un spectacle comme il en arrive d'autres : tout baigne (ou presque, si on va analyser dans les petits détails - comme chaque fois, là aussi...)
Mais, car il y a un mais, et il était de taille, on ne pouvait rivaliser avec la température. La salle où nous nous produisions était un véritable four, rempli à ras bord de chaleur extrême et d'humidité près du 100% (environ 99,9999 pour la précision !) Aération zéro, malgré de trop petites fenêtres ouvertes, sans vent extérieur pour souffler dans les interstices. Chapeau, dans ces conditions, aux choristes qui ont su résister pendant plus de deux heures, debout, en position fixe, à une chaleur pareille !
Résultat : sûrement quelques livres perdues (certain-E-s diront que c'est bien, pas moi !)
Après le spectacle, rangement des instruments, de leurs nombreux fils (Je joue du synthétiseur, vous savez : claviers, fils, caisses, ampli, etc.) Encore avoir chaud même après le show...
Puis, pendant que je roulais, toutes vitres baissées (Ah! un peu d'air!), sur l'autoroute, pour me ramener la carcasse suante et tous mes instruments chez moi, voilà-ti pas que Dame Nature décide de me gratifier les narines d'une odeur de printemps floral : toutes ces fleurs qui éclosent ces temps-ci, lilas et tutti quanti, avaient réuni leurs senteurs pour concocter ainsi un suave bouquet que l'humidité semblait transporter beaucoup plus que de coutume. Hmmm ! Ça sentait bon !
Puis ce fut la douche salutaire. Enfin !
Pas de piscine, car "ben trop frette" malgré les 4 ou 5 degrés (Fahrenheit...) gagnés, et ce, juste en fin de semaine !
Jusque là, rien de spécial. Un spectacle comme il en arrive d'autres : tout baigne (ou presque, si on va analyser dans les petits détails - comme chaque fois, là aussi...)
Mais, car il y a un mais, et il était de taille, on ne pouvait rivaliser avec la température. La salle où nous nous produisions était un véritable four, rempli à ras bord de chaleur extrême et d'humidité près du 100% (environ 99,9999 pour la précision !) Aération zéro, malgré de trop petites fenêtres ouvertes, sans vent extérieur pour souffler dans les interstices. Chapeau, dans ces conditions, aux choristes qui ont su résister pendant plus de deux heures, debout, en position fixe, à une chaleur pareille !
Résultat : sûrement quelques livres perdues (certain-E-s diront que c'est bien, pas moi !)
Après le spectacle, rangement des instruments, de leurs nombreux fils (Je joue du synthétiseur, vous savez : claviers, fils, caisses, ampli, etc.) Encore avoir chaud même après le show...
Puis, pendant que je roulais, toutes vitres baissées (Ah! un peu d'air!), sur l'autoroute, pour me ramener la carcasse suante et tous mes instruments chez moi, voilà-ti pas que Dame Nature décide de me gratifier les narines d'une odeur de printemps floral : toutes ces fleurs qui éclosent ces temps-ci, lilas et tutti quanti, avaient réuni leurs senteurs pour concocter ainsi un suave bouquet que l'humidité semblait transporter beaucoup plus que de coutume. Hmmm ! Ça sentait bon !
Puis ce fut la douche salutaire. Enfin !
Pas de piscine, car "ben trop frette" malgré les 4 ou 5 degrés (Fahrenheit...) gagnés, et ce, juste en fin de semaine !
06 juin 2008
Pablum pédagogique... (modifié)
Ce matin, je lisais chez François un billet qui fait mention de cette étude sur l'utilisation des TIC à l'école. (Allez lire ici plutôt, ce n'est pas très long !)
Le moins que je puisse dire, c'est que les (quelques?) enseignants qui utilisent les TIC à l'école semblent le faire d'une façon telle que l'on privilégie largement ce que j'appellerai le Pablum pédagogique.
Pour ceux qui ne se rappelleraient pas, le Pablum™ est cette espèce de mélange de céréales pour nourrisson. Bref, du manger-mou pour ceux qui n'ont pas de dents (et plusieurs années plus tard, pour ceux qui n'en ont plus ;-))
Par extension, on peut donc parler de quelque chose de pré-digéré, de facile à prendre. Le genre d'utilisation des TIC que je voyais dans les exemples rapportés par Martine Rioux de l'Infobourg, dans son compte-rendu de l'étude, m'a fait faire ce raisonnement : les enseignants (moi inclus par moments - je m'en confesse) privilégient les activités où les informations sont pré-sélectionnées, où le travail est fortement encadré, où l'ensemble se compare plutôt bien avec de la bouffe pré-mâchée.
Or, ainsi, on ne développe pas ou très peu l'esprit critique et la capacité de jugement, compétence (dite transversale) si utile. Je veux bien croire qu'il faut une progression en éducation, mais parfois je m'interroge énormément sur le fait qu'on ne semble pas passer aux aliments solides assez vite, comme profs. La ouate dans laquelle on veut bercer le plus longtemps possible nos petits chérubins (qui grandissent plus vite qu'on pense, parfois) semble n'être présente, en bout de ligne, qu'à l'école, une fois que les élèves ont passé un certain âge. Au secondaire, en tout cas, il m'apparaît de plus en plus évident que les élèves mangent du solide, mais un peu n'importe comment parfois, et surtout, surtout, hors classe ! L'école devient ainsi un vase clos qui, si la tendance se maintient, n'aura (n'a peut-être déjà plus) plus rien à voir avec la réalité à laquelle elle est supposée servir de préparation, en quelque sorte...
Devant tant de contenus, d'informations, d'infobésité (dit le néologisme de plus en plus "répandu", sans jeu de mot), la capacité de développer son esprit critique et son jugement sera de plus en plus une compétence ESSENTIELLE ! Alors si on veut la développer, cette compétence, commençons par lâcher la manipulation d'outils plus ou moins en lien avec la tâche à accomplir, favorisons le plus possible les mises en situation qui permettent l'exercice, même imparfait, du jugement ! D'ailleurs qui a dit que les exercices devaient donner des résultats parfaits du premier coup ? L'apprentissage de l'exercice du jugement va de même que les autres formes d'exercices : mais pour ça, il faut des situations où l'apprentisage peut se faire (TIC ou pas, d'ailleurs - varier n'a jamais tué personne, mais la statique dans laquelle sont enfermés - par définition - les manuels fait en sorte de scléroser l'école). Et si on continue de tout pré-mâcher, comment alors allons-nous participer à la formation d'individus éclairés et autonomes ?
Et dans le système actuel, structuré comme il l'est présentement, je commence à douter fortement de la possibilité de mettre en place des mesures qui vont vraiment dans ce sens. Le cadre se devra d'éclater, comme je le disais chez François en commentaire : avec les technologies et les divers réseautages qui naissent partout, le cadre de la classe apparaît de plus en plus limité et hors réalité...
Bien des conventions (collectives et autres ;-)) devront être revues en profondeur pour tenir compte des importants changements de paradigmes qui doivent se produire à l'école aussi. Car ailleurs, la partie est déjà bien commencée...
Si nous ne voulons pas devenir des fossiles vivants (ou plutôt vivotants)...
MISE À JOUR : 2008-06-06--12h00 :
Lu chez Photosmax un exemple d'utilisation "papier" d'un outil "technologique" : une entreprise qui fait sa comptabilité sur Excel comme si c'était sur papier : aucun gain de temps ! Comme quoi la maîtrise de l'outil est importante pour pouvoir en profiter au maximum ! Et vu que la technologie évolue très rapidement, la collaboration élèves-enseignants deviendra très vite essentielle sur ce plan... Quand les "tech-natifs" et les "non-natifs" se rencontrent...
Le moins que je puisse dire, c'est que les (quelques?) enseignants qui utilisent les TIC à l'école semblent le faire d'une façon telle que l'on privilégie largement ce que j'appellerai le Pablum pédagogique.
Pour ceux qui ne se rappelleraient pas, le Pablum™ est cette espèce de mélange de céréales pour nourrisson. Bref, du manger-mou pour ceux qui n'ont pas de dents (et plusieurs années plus tard, pour ceux qui n'en ont plus ;-))
Par extension, on peut donc parler de quelque chose de pré-digéré, de facile à prendre. Le genre d'utilisation des TIC que je voyais dans les exemples rapportés par Martine Rioux de l'Infobourg, dans son compte-rendu de l'étude, m'a fait faire ce raisonnement : les enseignants (moi inclus par moments - je m'en confesse) privilégient les activités où les informations sont pré-sélectionnées, où le travail est fortement encadré, où l'ensemble se compare plutôt bien avec de la bouffe pré-mâchée.
Or, ainsi, on ne développe pas ou très peu l'esprit critique et la capacité de jugement, compétence (dite transversale) si utile. Je veux bien croire qu'il faut une progression en éducation, mais parfois je m'interroge énormément sur le fait qu'on ne semble pas passer aux aliments solides assez vite, comme profs. La ouate dans laquelle on veut bercer le plus longtemps possible nos petits chérubins (qui grandissent plus vite qu'on pense, parfois) semble n'être présente, en bout de ligne, qu'à l'école, une fois que les élèves ont passé un certain âge. Au secondaire, en tout cas, il m'apparaît de plus en plus évident que les élèves mangent du solide, mais un peu n'importe comment parfois, et surtout, surtout, hors classe ! L'école devient ainsi un vase clos qui, si la tendance se maintient, n'aura (n'a peut-être déjà plus) plus rien à voir avec la réalité à laquelle elle est supposée servir de préparation, en quelque sorte...
Devant tant de contenus, d'informations, d'infobésité (dit le néologisme de plus en plus "répandu", sans jeu de mot), la capacité de développer son esprit critique et son jugement sera de plus en plus une compétence ESSENTIELLE ! Alors si on veut la développer, cette compétence, commençons par lâcher la manipulation d'outils plus ou moins en lien avec la tâche à accomplir, favorisons le plus possible les mises en situation qui permettent l'exercice, même imparfait, du jugement ! D'ailleurs qui a dit que les exercices devaient donner des résultats parfaits du premier coup ? L'apprentissage de l'exercice du jugement va de même que les autres formes d'exercices : mais pour ça, il faut des situations où l'apprentisage peut se faire (TIC ou pas, d'ailleurs - varier n'a jamais tué personne, mais la statique dans laquelle sont enfermés - par définition - les manuels fait en sorte de scléroser l'école). Et si on continue de tout pré-mâcher, comment alors allons-nous participer à la formation d'individus éclairés et autonomes ?
Et dans le système actuel, structuré comme il l'est présentement, je commence à douter fortement de la possibilité de mettre en place des mesures qui vont vraiment dans ce sens. Le cadre se devra d'éclater, comme je le disais chez François en commentaire : avec les technologies et les divers réseautages qui naissent partout, le cadre de la classe apparaît de plus en plus limité et hors réalité...
Bien des conventions (collectives et autres ;-)) devront être revues en profondeur pour tenir compte des importants changements de paradigmes qui doivent se produire à l'école aussi. Car ailleurs, la partie est déjà bien commencée...
Si nous ne voulons pas devenir des fossiles vivants (ou plutôt vivotants)...
MISE À JOUR : 2008-06-06--12h00 :
Lu chez Photosmax un exemple d'utilisation "papier" d'un outil "technologique" : une entreprise qui fait sa comptabilité sur Excel comme si c'était sur papier : aucun gain de temps ! Comme quoi la maîtrise de l'outil est importante pour pouvoir en profiter au maximum ! Et vu que la technologie évolue très rapidement, la collaboration élèves-enseignants deviendra très vite essentielle sur ce plan... Quand les "tech-natifs" et les "non-natifs" se rencontrent...
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05 juin 2008
Tout un lit !!!
Découvert chez Dominic Arpin, ce fameux lit :-)
On pourrait presque dire (le presque est de trop, finalement, à bien y repenser...) :
-un lit où il fait (très) bon vivre !!!
J'ai donc regardé la démonstration Flash™ du produit, puis tout à coup, je me suis mis à penser à Hortensia qui, elle, vient de finir ses corrections, alors que moi, j'entre en phase réclusion très bientôt... Et si ce lit devenait un lieu pour corriger ? Alors j'achète ? (Hmmm ! Le prix risque de refroidir mes ardeurs morphéennes !)
On pourrait presque dire (le presque est de trop, finalement, à bien y repenser...) :
-un lit où il fait (très) bon vivre !!!
J'ai donc regardé la démonstration Flash™ du produit, puis tout à coup, je me suis mis à penser à Hortensia qui, elle, vient de finir ses corrections, alors que moi, j'entre en phase réclusion très bientôt... Et si ce lit devenait un lieu pour corriger ? Alors j'achète ? (Hmmm ! Le prix risque de refroidir mes ardeurs morphéennes !)
04 juin 2008
Publication papier obligatoire ?
Hier, j'ai eu l'occasion de vivre un Skypecast (conversation audio seule) avec des gens du réseau Apprendre 2.0. À 5 personnes qui ont réussi à faire coincider leur horaire, nous réunissions 3 continents, c'est peu dire :-)
Ainsi, nous avons pu nous pencher ensemble, pendant environ une heure, sur quelques questions sur l'intégration des TIC (mes amis européens diront TICE ;-)) à l'éducation en général et à l'enseignement en particulier. Nous avons aussi parlé de partage de ressources (comment collaborer vraiment entre personnes), de l'assez faible convivialité des "outils"-TIC actuellement disponibles (à notre connaissance en tout cas - quelqu'un d'autre a peut-être trouvé la perle rare et il pourra nous la partager bientôt, qui sait !).
Là où j'ai parfois accroché (Ceci se veut une hypothèse, peut-être une constatation, mais sûrement pas un reproche !), c'est quand j'avais l'impression que les initiatives de partage qui marchent doivent presque obligatoirement déboucher sur une publication : ça sonnait dans le style "preuve d'une consécration" ou "célébration officielle d'une réussite".
Je n'ai malheureusement pas eu le temps d'aborder ce sentiment dans la discussion, mais je me demandais pourquoi faut-il toujours une sorte de mise sur papier publiée pour officialiser quelque chose. On parlait de changements de paradigmes, eh bien ici aussi, ça pourrait se produire, non ?
Je sais bien que la pérennité du papier semble plus véritable que celle des données informatiques, mais il n'empêche qu'un manuel, aussitôt publié sur le marché, a cet aspect figé, voire coulé dans le béton, qui contraste avec la réalité de plus en plus mouvante à laquelle nous sommes confrontés. Alors pourquoi s'embarrasser (!) du papier et de la publication figée en cette ère de l'information constamment mise à jour ? Je sais bien qu'une publication permet d'immortaliser en quelque sorte quelque chose non pas au terme de son élaboration, mais plutôt à UN TERME de son élaboration, car l'élaboration n'est jamais complètement finie...
De là à passer au débat sur les manuels scolaires, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement ! Vivement qu'on mette ces énormes budgets ailleurs :-)
Dans des TBI, par exemple ? Ou des tablettes PC ? Ou... ... ...
Ainsi, nous avons pu nous pencher ensemble, pendant environ une heure, sur quelques questions sur l'intégration des TIC (mes amis européens diront TICE ;-)) à l'éducation en général et à l'enseignement en particulier. Nous avons aussi parlé de partage de ressources (comment collaborer vraiment entre personnes), de l'assez faible convivialité des "outils"-TIC actuellement disponibles (à notre connaissance en tout cas - quelqu'un d'autre a peut-être trouvé la perle rare et il pourra nous la partager bientôt, qui sait !).
Là où j'ai parfois accroché (Ceci se veut une hypothèse, peut-être une constatation, mais sûrement pas un reproche !), c'est quand j'avais l'impression que les initiatives de partage qui marchent doivent presque obligatoirement déboucher sur une publication : ça sonnait dans le style "preuve d'une consécration" ou "célébration officielle d'une réussite".
Je n'ai malheureusement pas eu le temps d'aborder ce sentiment dans la discussion, mais je me demandais pourquoi faut-il toujours une sorte de mise sur papier publiée pour officialiser quelque chose. On parlait de changements de paradigmes, eh bien ici aussi, ça pourrait se produire, non ?
Je sais bien que la pérennité du papier semble plus véritable que celle des données informatiques, mais il n'empêche qu'un manuel, aussitôt publié sur le marché, a cet aspect figé, voire coulé dans le béton, qui contraste avec la réalité de plus en plus mouvante à laquelle nous sommes confrontés. Alors pourquoi s'embarrasser (!) du papier et de la publication figée en cette ère de l'information constamment mise à jour ? Je sais bien qu'une publication permet d'immortaliser en quelque sorte quelque chose non pas au terme de son élaboration, mais plutôt à UN TERME de son élaboration, car l'élaboration n'est jamais complètement finie...
De là à passer au débat sur les manuels scolaires, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement ! Vivement qu'on mette ces énormes budgets ailleurs :-)
Dans des TBI, par exemple ? Ou des tablettes PC ? Ou... ... ...
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Toujours plus gros : enfin fini !
Billet qui aurait aussi pu s'intituler : «Non, je ne pleurerai pas !» (même si...)
À la suite de l'annonce d'hier concernant la fermeture de (non pas une, mais plutôt) quatre usines de GM, je me suis dit que la limite venait probablement enfin d'être atteinte concernant le principe américain automobile (seulement automobile?...) du "toujours plus gros".
Il y a longtemps que la rationalisation de la fin des années 1970-début 1980 avait été mise au rancart par l'industrie automobile américaine. D'ailleurs, les fabricants automobile d'autres pays s'étaient joints parfois allègrement à cette tendance, faisant grossir leurs modèles à chaque renouvellement de la gamme, pour suivre le marché, du moins le marché américain, marché duquel le Québec s'est toujours un peu démarqué, même si on est une goutte d'eau en Amérique du Nord.
Comme vous le savez peut-être déjà (J'en avais très brièvement parlé ici), je n'ai jamais été un partisan des grosses voitures, encore moins des gros camions et autres 4X4 ou, pour donner dans l'euphémisme, des multisegments, qui ne sont que des 4X4 abaissés, pour la plupart, toujours assoiffés de pétrole (Je sais, j'exagère un brin, mais la caricature a souvent le don de rendre évidente la compréhension d'une réalité !).
Hier, on a eu la confirmation de ce qu'on savait (presque) tous déjà d'instinct : le marché, c'est comme un château de carte, et le château est en train de s'effondrer, car on a atteint un seuil critique du prix de l'essence. C'est (enfin?) assez pour que la population réalise que consommer l'essence à plus de 10 litres au 100 km pour une voiture domestique, c'est beaucoup... Le nerf de la guerre étant le budget, voilà qu'enfin on commence à comprendre.
Là où je trouve cette histoire triste, c'est en ce qui concerne les pertes d'emploi. Ces employés auront eu un employeur imprévoyant, qui n'a pas su anticiper l'avenir et qui doit revoir son offre automobile de A à Z, si la chose est encore possible. J'avais d.jà qualifié en classe GM de géant au pieds d'argile : on en a eu une preuve de plus hier. Et ce n'Est guère mieux chez Ford ou Chrysler : la baisse se fait sentir là aussi...
Vivement qu'on nous amène encore plus d'automobiles économiques qui sauront nous transporter sans ruiner l'environnement et nos poches. Il est temps que l'industrie s'ajuste !
À la suite de l'annonce d'hier concernant la fermeture de (non pas une, mais plutôt) quatre usines de GM, je me suis dit que la limite venait probablement enfin d'être atteinte concernant le principe américain automobile (seulement automobile?...) du "toujours plus gros".
Il y a longtemps que la rationalisation de la fin des années 1970-début 1980 avait été mise au rancart par l'industrie automobile américaine. D'ailleurs, les fabricants automobile d'autres pays s'étaient joints parfois allègrement à cette tendance, faisant grossir leurs modèles à chaque renouvellement de la gamme, pour suivre le marché, du moins le marché américain, marché duquel le Québec s'est toujours un peu démarqué, même si on est une goutte d'eau en Amérique du Nord.
Comme vous le savez peut-être déjà (J'en avais très brièvement parlé ici), je n'ai jamais été un partisan des grosses voitures, encore moins des gros camions et autres 4X4 ou, pour donner dans l'euphémisme, des multisegments, qui ne sont que des 4X4 abaissés, pour la plupart, toujours assoiffés de pétrole (Je sais, j'exagère un brin, mais la caricature a souvent le don de rendre évidente la compréhension d'une réalité !).
Hier, on a eu la confirmation de ce qu'on savait (presque) tous déjà d'instinct : le marché, c'est comme un château de carte, et le château est en train de s'effondrer, car on a atteint un seuil critique du prix de l'essence. C'est (enfin?) assez pour que la population réalise que consommer l'essence à plus de 10 litres au 100 km pour une voiture domestique, c'est beaucoup... Le nerf de la guerre étant le budget, voilà qu'enfin on commence à comprendre.
Là où je trouve cette histoire triste, c'est en ce qui concerne les pertes d'emploi. Ces employés auront eu un employeur imprévoyant, qui n'a pas su anticiper l'avenir et qui doit revoir son offre automobile de A à Z, si la chose est encore possible. J'avais d.jà qualifié en classe GM de géant au pieds d'argile : on en a eu une preuve de plus hier. Et ce n'Est guère mieux chez Ford ou Chrysler : la baisse se fait sentir là aussi...
Vivement qu'on nous amène encore plus d'automobiles économiques qui sauront nous transporter sans ruiner l'environnement et nos poches. Il est temps que l'industrie s'ajuste !
03 juin 2008
Homo
À la demande de Zed (avec beaucoup de retard, je sais, désolé Zed, sincèrement), voici le billet promis.
Au cours de mes années d'enseignement, il m'est arrivé à l'occasion d'aborder le sujet de l'homosexualité en classe. Ce sujet est toujours délicat, car on sent plusieurs préjugés complètement inutiles desquels on n'est pas toujours complètement sorti soi-même parfois (?) (Sous-entendu : ce ne sont pas tous les enseignants qui sont à l'aise avec ce sujet...)
Ainsi, il m'est déjà arrivé de raconter aux étudiants la fois où un couple de mes amis s'est embrassé (tout ce qu'il y a de plus banal et ordinaire comme embrassade) en se disant au revoir. Exactement comme un couple d'hétéro qui se sépare le temps d'une journée de travail...
Je me rappelle même avoir alors pensé au premier coup (le "jugé premier" si on veut) que ça faisait "spécial", car moins courant, visuellement parlant. C'est une scène que je vois moins souvent, tout simplement... Et je me rappelle surtout avoir pensé, immédiatement après, que ce n'était chez moi que le fait que ça ne soit pas courant qui me faisait réagir. Car, au fond, un couple qui s'embrasse quand un va travailler, peu importe qui compose ce couple, c'est une scène courante, non ? Cette prise de conscience de jadis (ça fait moult années, cet exemple), racontée aux élèves, les faisait réagir. Et la discussion qui suivait pouvait amener à une prise de conscience plus approfondie, à une réflexion plus poussée.
= = = = = = = = = = =
Il m'est aussi arrivé, à quelques occasions, qu'un ami ou une connaissance décide de se confier à moi, au sujet de son orientation sexuelle, de son homosexualité. Ces cas-là étaient des cas de gens qui se décident soudain à s'assumer complètement, après avoir vécu les déchirements que procure toute forme de marginalité. Dans tous les cas que j'ai connus (ils ne sont pas légion, mais tout de même), on sentait chez ces personnes une sorte de délivrance que leur donnait leur décision, même si la décision d'assumer complètement son identité (car ça fait partie intégrante de l'identité de la personne) n'avait pas été facile à prendre. Dans ces cas-là, souvent, je n'avais qu'à être l'oreille attentive dont ces personnes avaient besoin, d'être celui qui recueille la confidence, simplement, sans juger.
= = = = = = = = = = =
Dans mes très lointain souvenirs, je me rappelle aussi celui où je m'étais à quelques occasions fait traiter de fif (3 lettres qui en disent long, comme disait récemment le Prof Masqué)... parce que je jouais du piano. C'était au tout début de mon adolescence, et ça blessait fort. Ce que j'ai su, puis constaté des années plus tard, c'est qu'au moins une de ces personnes insultantes de l'époque était aujourd'hui homosexuelle. La difficulté d'assumer au départ fait parfois agir ainsi...
= = = = = = = = = = =
Je me rappelle aussi avoir vu grandir un enfant et d'avoir découvert plus tard que cet adulte était homosexuel. D'avoir jasé un peu avec un de ses parents et que l'on se soit dit que nous n'étions pas du tout surpris... Qu'on l'avait senti à l'époque et que c'était beaucoup mieux que cette personne s'assume pleinement, plutôt que de vivre dans l'ombre d'elle-même...
= = = = = = = = = = =
Enfin, je me rappelle aussi cette autre personne homosexuelle, pleinement assumée dans sa vie de tous les jours, qui avait en horreur ces parades où des extrémistes (ce sont ses mots) se pavanent et font paraître l'homosexualité comme une grosse caricature (expression pléonasmique s'il en est une ;-)) - encore ses mots.
C'est aussi cette même personne qui nous racontait des "jokes d'homosexuels" ! Il y avait peut-être un peu d'auto-dérision dans ce fait : l'auto-dérision de celui qui s'assume pleinement. Mais les "jokes" étaient toujours tout de même assez respectueuses. De l'humour sain, pourrais-je dire.
= = = = = = = = = = =
Bref, la discrimination, peu importe sur quoi elle porte, a un côté malsain, dommageable indéniable.
Mais en même temps, il faut savoir faire la part des choses (discerner là où il y a discrimination réelle et néfaste), comme dans le cas du dernier exemple de l'homosexuel qui raconte des "jokes" d'homosexuels dans un contexte où il fait la preuve de la pleine "maîtrise" de sa "condition". Bien sûr, dans ce cas, les "jokes" ne sont pas discriminatoires. (Sous-entendu, il existe des "jokes" fortement discriminatoires et il faut avoir la sagesse de faire la différence entre les deux style de blagues...)
Donc, pour faire la différence entre les deux cas (discrimination ou non), il faut tout de même avoir un peu (beaucoup?) réfléchi :-)
Beaucoup plus facile à dire qu'à faire, n'est-ce pas ?
Au cours de mes années d'enseignement, il m'est arrivé à l'occasion d'aborder le sujet de l'homosexualité en classe. Ce sujet est toujours délicat, car on sent plusieurs préjugés complètement inutiles desquels on n'est pas toujours complètement sorti soi-même parfois (?) (Sous-entendu : ce ne sont pas tous les enseignants qui sont à l'aise avec ce sujet...)
Ainsi, il m'est déjà arrivé de raconter aux étudiants la fois où un couple de mes amis s'est embrassé (tout ce qu'il y a de plus banal et ordinaire comme embrassade) en se disant au revoir. Exactement comme un couple d'hétéro qui se sépare le temps d'une journée de travail...
Je me rappelle même avoir alors pensé au premier coup (le "jugé premier" si on veut) que ça faisait "spécial", car moins courant, visuellement parlant. C'est une scène que je vois moins souvent, tout simplement... Et je me rappelle surtout avoir pensé, immédiatement après, que ce n'était chez moi que le fait que ça ne soit pas courant qui me faisait réagir. Car, au fond, un couple qui s'embrasse quand un va travailler, peu importe qui compose ce couple, c'est une scène courante, non ? Cette prise de conscience de jadis (ça fait moult années, cet exemple), racontée aux élèves, les faisait réagir. Et la discussion qui suivait pouvait amener à une prise de conscience plus approfondie, à une réflexion plus poussée.
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Il m'est aussi arrivé, à quelques occasions, qu'un ami ou une connaissance décide de se confier à moi, au sujet de son orientation sexuelle, de son homosexualité. Ces cas-là étaient des cas de gens qui se décident soudain à s'assumer complètement, après avoir vécu les déchirements que procure toute forme de marginalité. Dans tous les cas que j'ai connus (ils ne sont pas légion, mais tout de même), on sentait chez ces personnes une sorte de délivrance que leur donnait leur décision, même si la décision d'assumer complètement son identité (car ça fait partie intégrante de l'identité de la personne) n'avait pas été facile à prendre. Dans ces cas-là, souvent, je n'avais qu'à être l'oreille attentive dont ces personnes avaient besoin, d'être celui qui recueille la confidence, simplement, sans juger.
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Dans mes très lointain souvenirs, je me rappelle aussi celui où je m'étais à quelques occasions fait traiter de fif (3 lettres qui en disent long, comme disait récemment le Prof Masqué)... parce que je jouais du piano. C'était au tout début de mon adolescence, et ça blessait fort. Ce que j'ai su, puis constaté des années plus tard, c'est qu'au moins une de ces personnes insultantes de l'époque était aujourd'hui homosexuelle. La difficulté d'assumer au départ fait parfois agir ainsi...
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Je me rappelle aussi avoir vu grandir un enfant et d'avoir découvert plus tard que cet adulte était homosexuel. D'avoir jasé un peu avec un de ses parents et que l'on se soit dit que nous n'étions pas du tout surpris... Qu'on l'avait senti à l'époque et que c'était beaucoup mieux que cette personne s'assume pleinement, plutôt que de vivre dans l'ombre d'elle-même...
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Enfin, je me rappelle aussi cette autre personne homosexuelle, pleinement assumée dans sa vie de tous les jours, qui avait en horreur ces parades où des extrémistes (ce sont ses mots) se pavanent et font paraître l'homosexualité comme une grosse caricature (expression pléonasmique s'il en est une ;-)) - encore ses mots.
C'est aussi cette même personne qui nous racontait des "jokes d'homosexuels" ! Il y avait peut-être un peu d'auto-dérision dans ce fait : l'auto-dérision de celui qui s'assume pleinement. Mais les "jokes" étaient toujours tout de même assez respectueuses. De l'humour sain, pourrais-je dire.
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Bref, la discrimination, peu importe sur quoi elle porte, a un côté malsain, dommageable indéniable.
Mais en même temps, il faut savoir faire la part des choses (discerner là où il y a discrimination réelle et néfaste), comme dans le cas du dernier exemple de l'homosexuel qui raconte des "jokes" d'homosexuels dans un contexte où il fait la preuve de la pleine "maîtrise" de sa "condition". Bien sûr, dans ce cas, les "jokes" ne sont pas discriminatoires. (Sous-entendu, il existe des "jokes" fortement discriminatoires et il faut avoir la sagesse de faire la différence entre les deux style de blagues...)
Donc, pour faire la différence entre les deux cas (discrimination ou non), il faut tout de même avoir un peu (beaucoup?) réfléchi :-)
Beaucoup plus facile à dire qu'à faire, n'est-ce pas ?
02 juin 2008
Blog, blogue, blogg, ...
Ça fait un temps que la question me turlupine, surtout depuis que je lis, principalement en provenance d'outre-Atlantique, plusieurs versions du même mot, soit le mot blogue.
Bien entendu, comme beaucoup de termes en informatique en général, le mot origine de blog, dans la langue de Skakespeare. Mais en français, comment l'écrire ? Simplement faire un emprunt intégral de l'anglais blog sans se poser plus de question ou parce que ça ferait in ?
Je crois qu'on pourrait pencher pour ce choix orthographique si le mot existait seul, sans aucun autre dérivé. Mais ce n'est pas du tout le cas.
En effet, il existe le verbe bloguer, le nom blogueur (celui qui blogue (verbe) ou qui tient un blogue (nom)).
Je me posais toutes ces questions lorsque j'ai lu quelque part un commentaire de Zed qui faisait référence à l'OQLF (Office québécois de la langue française). On y trouve en autres ce qui suit : (Le gras italique est de moi)
Notes linguistiques :
Bien qu'elle soit souvent utilisée par des francophones, la graphie blog (emprunt intégral à l'anglais), qui est mal adaptée sur le plan morphologique (le suffixe -og n'existe pas naturellement en français), n'a pas été retenue et est déconseillée en français. Il en est de même pour les termes formés avec les mots blog et weblog, comme blog personnel, blog perso, weblog personnel et weblog perso.
Le terme weblogue, correspondant à la forme anglaise d'origine web log, n'a pas été retenu, car il vient concurrencer inutilement le terme blogue et ses synonymes, carnet Web et cybercarnet, adoptés par un grand nombre d'internautes francophones. Il en est de même pour les termes formés avec le mot weblogue, comme weblogue personnel et weblogue perso.
Dans les termes blogue perso, carnet Web perso et cybercarnet perso, perso, abréviation familière de l'adjectif personnel, est habituellement invariable. Cependant, dans un but de simplification, l'usage du pluriel (persos) est également admis.
Au sujet du 2e paragraphe, je trouve que blogue tout court (au lieu de carnet web ou web-blogue (!)) fait très bien l'affaire car il se trouve forcément, par définition je dirais, sur le web. Cybercarnet ou carnet web doit donc, de son côté, spécifier de quel genre de carnet il s'agit, car tous les carnets ne sont pas web...
Donc, le raisonnement qui est fait sur ce site semble correspondre en tous points au mien.
Dernièrement, le questionnement s'est poursuivi, par extension, avec le mot tague. À ce sujet, le site de l'OQLF est carrément muet (enfin, si on cherche très vite - pas beaucoup de temps). On y trouve le terme anglais tag qui ne fait pas référence au même sens que la tague, le jeu ou taguer, le verbe. Ces deux derniers mots, selon Zed toujours, semblent être plus régionaux ou moins répandus. Ce n'est peut-être qu'une question de temps, à moins qu'un mot entièrement français ne trqaduise parfaitement le tout.
bref, pour respecter la morphologie et la formation des mots dérivés, je déciderais, perso (ou personnellement (!)) de suivre la même logique avec tague qu'avec blogue.
Qu'en pensez-vous ?
Ah oui ! J'oubliais : blogosphère, de son côté, ne prend pas de u après le g pour la même raison que dans le mot langage versus le mot langue. Simple question de prononciation :-)
Bien entendu, comme beaucoup de termes en informatique en général, le mot origine de blog, dans la langue de Skakespeare. Mais en français, comment l'écrire ? Simplement faire un emprunt intégral de l'anglais blog sans se poser plus de question ou parce que ça ferait in ?
Je crois qu'on pourrait pencher pour ce choix orthographique si le mot existait seul, sans aucun autre dérivé. Mais ce n'est pas du tout le cas.
En effet, il existe le verbe bloguer, le nom blogueur (celui qui blogue (verbe) ou qui tient un blogue (nom)).
Je me posais toutes ces questions lorsque j'ai lu quelque part un commentaire de Zed qui faisait référence à l'OQLF (Office québécois de la langue française). On y trouve en autres ce qui suit : (Le gras italique est de moi)
Notes linguistiques :
Bien qu'elle soit souvent utilisée par des francophones, la graphie blog (emprunt intégral à l'anglais), qui est mal adaptée sur le plan morphologique (le suffixe -og n'existe pas naturellement en français), n'a pas été retenue et est déconseillée en français. Il en est de même pour les termes formés avec les mots blog et weblog, comme blog personnel, blog perso, weblog personnel et weblog perso.
Le terme weblogue, correspondant à la forme anglaise d'origine web log, n'a pas été retenu, car il vient concurrencer inutilement le terme blogue et ses synonymes, carnet Web et cybercarnet, adoptés par un grand nombre d'internautes francophones. Il en est de même pour les termes formés avec le mot weblogue, comme weblogue personnel et weblogue perso.
Dans les termes blogue perso, carnet Web perso et cybercarnet perso, perso, abréviation familière de l'adjectif personnel, est habituellement invariable. Cependant, dans un but de simplification, l'usage du pluriel (persos) est également admis.
Au sujet du 2e paragraphe, je trouve que blogue tout court (au lieu de carnet web ou web-blogue (!)) fait très bien l'affaire car il se trouve forcément, par définition je dirais, sur le web. Cybercarnet ou carnet web doit donc, de son côté, spécifier de quel genre de carnet il s'agit, car tous les carnets ne sont pas web...
Donc, le raisonnement qui est fait sur ce site semble correspondre en tous points au mien.
Dernièrement, le questionnement s'est poursuivi, par extension, avec le mot tague. À ce sujet, le site de l'OQLF est carrément muet (enfin, si on cherche très vite - pas beaucoup de temps). On y trouve le terme anglais tag qui ne fait pas référence au même sens que la tague, le jeu ou taguer, le verbe. Ces deux derniers mots, selon Zed toujours, semblent être plus régionaux ou moins répandus. Ce n'est peut-être qu'une question de temps, à moins qu'un mot entièrement français ne trqaduise parfaitement le tout.
bref, pour respecter la morphologie et la formation des mots dérivés, je déciderais, perso (ou personnellement (!)) de suivre la même logique avec tague qu'avec blogue.
Qu'en pensez-vous ?
Ah oui ! J'oubliais : blogosphère, de son côté, ne prend pas de u après le g pour la même raison que dans le mot langage versus le mot langue. Simple question de prononciation :-)
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