28 septembre 2008

Buzzz - interactivité en ligne



Expérience beta ce soir où nous avons, plusieurs dizaines de personnes à la fois, testé le truc pendant l'émission de télé Tout le monde en parle.

Il sera intéressant, au cours des prochaines heures, de voir ce que la gang d'iXmédia et les collaborateurs va faire avec les données. Déjà, visuellement, on pouvait voir très nettement l'inactivité pendant les pauses pub, voir aussi que Marie-Chantal Toupin, par exemple, favorisait le rouge (qui correspond à Je n'aime pas ce que je vois), voir aussi certaines fluctuations en temps réel entre le J'aime et le J'aime pas directement pendant les entrevues... tout en alimentant le tout avec nos perceptions, opinions, etc.

Fascinante expérience où on pouvait aussi chatter tout le groupe sur Onelinr, un service Google (?) qui a planté régulièrement au cours de l'expérience.

Prochain rendez-vous, le vrai, après résolutions de quelques bogues, mercredi pendant le débat des chefs... Perso, j'y serai, sauf si... le compteur tombe subitement à zéro dans ma sidebar ici ;-)

MISE À JOUR : 2008-09-29--08h00 :

Après lecture du retour d'expérience du ProfNoël, je dois dire que. de mon côté, voir presque en temps réel les données me plaisait, même si, selon lui, un biais peut être ainsi introduit... Je comprends fort bien sa réaction, car elle est logique. Mais on pourrait alors réconcilier les deux visions en mettant une "timeline" sous le graphique qui s'afficherait alors avec un délai de quelques secondes ou une minute maximum, ce qui permettrait aux visuels d'avoir un rétroregard quelques instants après avoir inscrit son opinion*. Pour les gars de iXmédia, c'est sûrement chose possible :-)
*Hier, on ne savait pas du tout s'il y avait délai et quel pouvait être ce délai. Avec une timeline, on saurait.

Un deuxième truc auquel je pensais en me levant ce matin : c'est quand même extraordinaire qu'en si peu de jours, quelque chose passe de l'état d'idée vague autour d'une table à projet concrétisé, non ? Ce n'est pas dans nos écoles ou dans le secteur public en général qu'on verra ça un jour !

27 septembre 2008

De l'interconnectivité

...tiens, un titre à la CFD ;-)

Comme je l'ai déjà dit ici, j'expérimente Twitter depuis quelques jours à peine et je découvre un formidable potentiel d'interconnectivité avec des individus que je lisais déjà pour la plupart sur leur blogue, mais ici on parle de connectivité plus instantané tout en demeurant asynchrone.

Une illustration de l'efficacité de Twitter :
-hier, en 3 heures seulement, à la suite d'une méprise de nom pour un repas entre quelques personnes (en ... personne, justement), l'idée d'un dîner Twitter (ou Dîner de Twits - pour paraphraser le titre d'un film très connu) a germé, puis s'est concrétisée. Ce sera un dîner-non-conférence, où on parlera sans doute d'éducation (on est tous des éducateurs, formateurs, alouette !). une excellente occasion de se rencontrer et de continuer d'avancer hors des cadres officiels souvent trop structurés et parfois paralysants !

Une autre illustration de l'interconnectivité :
-hier avant-midi, vers la toute fin d'une période, alors que mes élèves terminaient un travail, mquimper (du nom de son identité Twitter) me montre rapidement comment il peut fonctionner avec AdobeConnect. On teste sur le champ, avec audio et webcam alors que la pause commence. Mes élèves s'attroupent alors, fascinés, voyant qu'on peut faire ça comme ça, simplement, et ainsi travailler tout en s'amusant avec nos bébelles technologiques... Pas eu assez de temps pour continuer, car je devais me déplacer dans un autre pavillon, mais ce n'est que partie remise !

Encore un autre exemple... :
-hier encore, sur l'heure du dîner, je lis qu'une enseignante de Français Langue Étrangère (FLE pour les cousins français ;-)), basée à Los Angeles, qui cherchait (il y a quelques jours - Twitter et sa quasi-instantanéité ne font pas partie de notre modus operandi dans ce cas) à rejoindre des élèves francophones pour échanger via webcam, m'avait répondu et me proposait d'en discuter. Nous nous fixerons donc une réunion Skype pour bien fixer nos objectifs respectifs et, par la suite, nos élèves pourront échanger, afin de mieux maîtriser leur compétence en communication orale (ce que nous, petits Québécois, escamotons parfois un peu trop !) À suivre !

Par la suite, j'avais une réunion en temps réel et en personne avec des collègues. Instantanément, j'ai décidé de créer une page Jottit pour rendre disponible tout de suite la réunion terminée, le compte rendu de nos discussions. Fascinant, non ?

Y a pas à dire, les horizons semblent vouloir s'ouvrir de plus en plus grand et de plus en plus rapidement. J'adore ! Et ceci nous permet de nous consoler de cela.

26 septembre 2008

Syllogisme administratif

Il y a des directions qui ont une peur bleue du précédent.
Pour eux, créer un précédent introduit nécessairement un biais, une injustice potentielle qui est indéfendable, par surcroit.




Il n'y a aucune innovation sans création d'un précédent (ou sans création tout court?).




Conclusion : les directions qui ont peur ne favoriseront JAMAIS l'innovation, point final.

25 septembre 2008

TIC à l'école : une utopie (?)

(À voir comment les lenteurs administratives nous compliquent l'existence, j'ai eu le goût de mettre mon point d'interrogation entre parenthèses dans le titre, tellement j'avais plutôt le goût de mettre un point d'exclamation ou, carrément, un "smiley" la bouche "par en bas"...)

Il semble assez évident pour quiconque est juste un peu "branché" qu'Internet est devenu un réseau de plus en plus présent dans notre société, au point où tous les acteurs principaux s'y sont mis et ont maintenant pignon sur web.

Un peu d'histoire...
Dans cette même foulée, on a eu droit, au Québec en 1996, au plan Marois, il y a donc longtemps jadis, du temps que l'actuelle chef du PQ était ministre de l'éducation. Ce plan prévoyait l'achat massif de "quincaillerie", d'ordinateurs, mais absolument rien au départ pour les logiciels et pour la formation des enseignants... Disons que ça partait mal... Il y a bien eu quelques formations depuis, ainsi qu'un maigre budget consacré à l'époque à l'achat de logiciels se limitant très souvent à LA suite bureautique Office, vendue à fort prix, bien entendu, de même que les systèmes d'exploitations Windows dont les licences coûtaient la peau des fesses aux commissions scolaires. Une bonne occasion d'affaire pour Microsoft, mais des budgets limités pour vraiment innover dans des trucs plus pédagogiques et qui favorisent l'apprentissage moins "périphérique" que celui des menus Word...

Depuis, la situation (au secondaire) s'est un tant soit peu améliorée, du côté des équipements. On a désormais droit à quelques projecteurs qu'on se partage à plusieurs enseignants, nécessitant une logistique qui tient parfois de la prouesse acrobatique ou temporelle...

Un exemple : je veux me servir d'un projecteur pour un cours. Je dois réserver ledit projecteur. Ensuite, je dois aller le chercher au secrétariat où il est entreposé en sécurité. Comme beaucoup d'enseignants moins zélés (ou dont les priorités budgétaires sont ailleurs) n'ont pas d'ordinateurs portables (payés à même leur budget personnel, sans aucune déduction fiscale) et que ce sont loin d'être toutes les classes qui ont au moins un ordinateur (notre école dispose de laboratoires de 33 postes, qu'on doit aussi réserver et utiliser toute la classe en même temps...), on a placé un ordinateur portable avec chaque projecteur, ce qui fait une boîte passablement lourde, qu'on doit trimbaler dans les escaliers, etc.* Par la suite, si mon autre cours est dans une autre section (pavillon) de l'école, je dois aller reporter le projecteur audit secrétariat pendant la pause de 10 minutes, puis me rendre dans l'autre pavillon pour aller chercher un autre projecteur (réservé, lui aussi, au préalable) dans un autre secrétariat sécurisé, puis me rendre dans l'autre classe avec une autre boite lourdaude... Bref, vous voyez très bien le genre de course physiquement exigeante qu'on doit se taper pour utiliser une simple technologie en classe. Fastidieux, décourageant... Faut vraiment vouloir !

Et je n'ai parlé que du projecteur, là. Et si j'essaie de faire déplacer un groupe dans un autre pavillon pour pouvoir bénéficier du même local (et que j'ai au préalable vérifié si ça entrait bel et bien dans l'horaire !!!), on me répondra que les parents se sont fait vendre une école pavillonnaire où leurs enfants sont en sécurité, chacun dans son pavillon... Mais ils doivent cependant se déplacer pour les gymnases (cours d'éducation physique) de même que pour certains cours à option (les arts en général), etc. Sans compter les déplacements sur l'heure du dîner... Bref, un argument qui finit par difficilement tenir la route plus que quelques nanosecondes.

On nous a parlé, en fin d'année passée, de l'avènement des TBI (tableaux blancs interactifs). J'ai su récemment qu'on se proposait d'en installer, oui, mais dans les laboratoires d'informatique, là où trônent déjà 33 ordinateurs. Qu'elle est alors l'utilité du TBI ? Je pensais que ces TBI (quoiqu'on en dise - magistral fancy, etc.) pourraient compenser pour l'absence de plusieurs ordinateurs dans chaque classe... **

Bref, on nage dans l'Administratif (avec un grand A) qui pense en chiffres et aussi en terme de marketing, de sécurité, de beaux tableaux (pas les TBI, mais les tableaux Excel ;-)) et qui, surtout, a peur de favoriser quelqu'un plutôt qu'un autre. Égalisation ou nivellement, appelez ça comme vous voudrez, le tout gouverné par une peur extrêmement grande, la peur de créer un précédent. Or, pas de précédent, pas d'innovation, non ? Donc, l'Administratif oublie souvent le concret de la vie, comment les choses sont parfois plus ou moins invivables sur le terrain, au quotidien, loin des bureaux et des calculs d'égalisation ou de nivellement théoriques... On oublie surtout, tout le côté pédagogique, les apprentissages au centre desquels toutes ces "politiques d'achat" et les "politiques d'utilisation" devraient être élaborées.

En fin de compte, c'est un peu comme si on disait : «Utilisez les TIC avec vos élèves, mais tout le système va faire finalement en sorte que RIEN ne vous facilitera la vie et que si vous ne les utilisez pas, la vie va finalement être bien plus facile»... Bien sûr, personne ne DIT ça, mais dans les FAITS, dans la VRAIE VIE, ça finit par se traduire exactement comme ça. Démotivant.

Et je n'ai pas encore parlé de la bande passante qui obsède littéralement nos gestionnaires à la CS, entre autres parce que le fournisseur Internet gère les données ou vend son accès de cette façon aussi, peut-être... En cette ère des réseaux qui se multiplient sur la Toile - et du potentiel incroyable qui laisse poindre le bout de son nez -, comment peut-on en arriver à cette conception rétrograde de l'utilisation des TIC, qui fera en sorte que plusieurs enseignants vont reculer et finir par se dire qu'Internet, c'est pour n'importe qui SAUF pour les écoles.

Va-t-on une fois de plus manquer le bateau et faire reculer l'école non pas au XXe siècle, mais au XIXe si ça continue ainsi ? Va-t-on passer à côté d'une véritable (r)évolution du système d'éducation ? Va-t-on laisser l'éducation des enfants voguer ou surfer n'importe comment en n'étant pas ACTEURS sur le plan technologique qui prend de plus en plus toute la place ? Va-t-on laisser la technologie évoluer n'importe comment en se désengageant de l'éducation nécessaire sur la Toile comme dans toute société ?

Et, finalement, allons-nous (ceux qui croient encore aux TIC) devoir évoluer complètement HORS du système d'éducation ?

Je commence très sérieusement à me poser toutes ces questions, à force d'avoir l'impression de me battre contre des (très gros... énormes) moulins à vent !

*Mise à jour 1, avant publication :
Dans mon pavillon, on a enfin eu droit de laisser un des 2 projecteurs au 2e étage : bravo ! Un petit, très petit, pas, certes, mais au moins il est dans la bonne direction !

**Mise à jour 2, toujours avant publication :
Cette idée de placer un TBI dans le laboratoire d'informatique (laboratoires qui éloignent les technologies des classes le plus souvent) commence à être plus ou moins abandonnée à force de réfléchir ensemble, quelques profs et la direction... En espérant que ça continue en ce sens !

Textes complémentaires à lire :

Bruno Devauchelle
Infobourg
Sociologie des organisations
Les jeunes et Internet : usages et pratiques

18 septembre 2008

La culture en péril

À écouter, puis à méditer, une fois le rire passé :-)

Dénonciation artistique (et originale) des coupures faites en culture par le gouvernement conservateur de Stephen Harper.



MISE À JOUR : 2008-09-20--09:06

Je crois que c'est un peu à ça que je faisais allusion ci-dessus quand je disais "à méditer, une fois le rire passé"... Je n'avais pas d'autres mots à ce moment, mais une vague idée, une intuition de ce qui découle d'un tel message. À lire donc, chez Michel Dumais, principalement à partir du commentaire de Martine Pagé qui développe beaucoup l'idée de départ que j'ai eue, un peu floue, après visionnement de la capsule vidéo. Martine reprend aussi son commentaire dans un billet sur son blogue.

Une chose est maintenant absolument sûre, les campagnes électorales se jouent de plus en plus sur le web et de moins en moins dans les petits spots publicitaires télé "contre l'autre" qu'on voit ad nauseam ces jours-ci !

Sauce et illusion d'optique

Aucun lien entre les deux noms du titre !

En attendant de publier un billet dit "sérieux" en préparation entre quelques neurones, voici quelques images...

D'abord celle de la sauce dûment complétée, prête à servir ou presque. Mmmm !


Ensuite, depuis quelques jours, un nouvel appareil a poussé au salon. Quand je passe et que je vois, dans mon champ de vision ce truc (flou parce que hors zone centrale de l'oeil...),



mon cerveau décode ceci




au lieu de cela !

Re-fonder l'éducation ?

Projet ultra-ambitieux soumis par Gérard De Vecchi, à propos de l'éducation en France : voir ce long texte.

À l'échelle locale, chacun dans nos écoles, on voit des problèmes, on vit des problèmes, on cherche des solutions, qui finissent par être simplement souvent de beaux plasters (BandAid™) sur un bobo, qui ne règle rien, qui ne guérit rien : le cancer continue alors à ronger sournoisement, jusqu'à l'éclatement encore plus grand du problème au grand jour...

Sur une échelle un peu plus grande, on propose parfois une Réforme, qui devient Renouveau pédagogique, pour donner un peu dans l'euphémisme ou la tautologie (la pédagogie, me semble que ça doit constamment se renouveler, ça, non?), et qui au final ne règle rien, faute de véritables moyens (et je ne parle pas seulement de finances) pour vraiment mettre en place quelque chose de véritablement nouveau ou même, à tout le moins, évolutif.

Triste constat alors. Rien ne fonctionne vraiment comme on voudrait et ceux qui sont plus perfectionnistes déchantent en premier... ou s'échinent plus longtemps que "la masse"... à leurs risques et périls.

Dans son texte, De Vecchi propose ni plus ni moins qu'un changement encore plus global, wow ! Ça m'impressionne au départ, ça me fait peur en passant, et ça me démotive finalement, tant la montagne est immense à franchir...

Comment alors parvenir à quelque chose qui se traduira concrètement par un véritable changement ? Un peu plus tôt cette semaine, sur Twitter, j'évoquais, avec un directeur d'école du Nouveau-Brunswick (et quelques autres Twitteux de mon réseau), le fait que bloquer des sites ne règle rien, qu'on ne fait que jouer au chat et à la souris... Ce qui m'a fait conclure par une sorte de slogan mi-publicitaire "Éduquons, point final" (À la réflexion, je pourrais enlever le final peut-être...). Bref, centrons-nous sur l'essentiel, l'éducation de nos élèves ! En cela, je rejoins De Vecchi qui nous dit que l'impérialisme économique (je ne le dénonce pas, je mentionne simplement qu'il prend toute la place) fait perdre le sens de la durée, obnubilé qu'il est par la satisfaction immédiate, etc.

Alors arrêtons de tout sacrifier sur l'autel de la «rentabilité à court terme à tout prix», élaborons un système où l'éducation est une valeur au moins aussi importante que l'économie et nous finirons par bâtir quelque chose de plus durable, de moins éphémère.

Une fois cela dit, maintenant, comment peut-on faire ? Comme je disais plus haut, le projet de De Vecchi apparait trop gros pour être réalisable tant la tâche est immense et joue sur tous les plans à la fois... Est-ce que les réseaux sociaux (comme celui-ci, qui regroupe des éducateurs et des formateurs de tous pays), avec leur maillage presque infini, peuvent être une piste de solution ? Je pense que oui.

Tout comme Apple, il nous faudra «penser autrement». Il en va de notre survie. Sinon, nous sombrons ! Nous ne pouvons attendre après le politique pour régler ce problème. On n'a juste à regarder notre campagne électorale au Canada, une campagne "contre" l'autre, au lieu d'être une campagne avec des idées à mettre en valeur, une campagne de projet de société... Encore une fois, rentabilité à court terme en priorité... Désolant !

Alors il nous faut agir, hors des structures presque pourrissantes en place... C'est peut-être ça, re-fonder, ré-inventer. Tout un contrat !

Finalement, quand je pense à mon fils à naître très bientôt, je me dis que j'ai une autre très grande raison d'agir, de vouloir un re-fondement quel qu'il soit, ou presque, même si je sais que tout ne sera pas parfait, loin de là...

16 septembre 2008

Bell pub ?

Au Téléjournal de la SRC à l'instant : Bell présente des affiches publicitaires controversées fortement décriées par les acteurs (ou actants) du système scolaire ! (Aucune trace sur le site de la SRC : il est bien trop tôt... priorité télévision oblige ! Ah ! la SRC...)

Bien entendu, les montées aux barricades face à ces affiches-pub se font bien voir, et l'opinion publique ne va retenir que cet aspect, car Bell, qui vante ses services de téléphonie cellulaire pour surmonter l'ennui pendant les cours, a peut-être manqué le bateau en oubliant d'illustrer un exemple d'utilité pédagogique de son appareil qui pourrait servir d'outil pour cet usage. L'affiche observée au Téléjournal montre en effet une séance de chat tout ce qu'il y a de plus banal alors que Bell aurait pu marquer des points en utilisant un autre exemple de fenêtre sur le téléphone montré...

Dommage !

Ça contribuera encore à faire dire à la très très grande majorité que les téléphones cellulaires, les iPod Touch et, tant qu'à faire, les ordinateurs ne sont que des outils purement ludiques sur lesquels les jeunes ne font QUE jouer et non apprendre.

Je sais bien qu'ils jouent souvent, nos élèves. Toutefois, le JEU peut être éducatif et favoriser les apprentissages, mais ce n'est pas ce qu'on voit de prime abord, préoccupés que nous sommes par le côté sérieux obligatoire à tout apprentissage. On voit ainsi souvent les jeux comme des trucs nuisant à l'apprentissage. Bien sûr, il existent des jeux dits discutables, mais il ne faudrait pas mettre tous les oeufs dans le même panier...

Pourquoi les apprentissages devraient tous être sérieux, noir et blanc, encre sur papier ?

Bell aurait pu marquer des points. L'histoire ne retiendra que la gaffe du mauvais exemple mis de l'avant dans la pub !

Image : autre image de cette campagne de publicité, sans lien avec l'école dans ce cas-ci...

15 septembre 2008

Le WWW libre et accessible pour tous

L'inventeur du web, Tim Burner Lee, a annoncé hier soir la création d'une fondation afin de rendre le Web libre et accessible pour tous !

Le communiqué de presse en français est ici.

Cette démarche veut favoriser la communication, la collaboration, la connexion des gens grâce à la technologie disponible (et la rendre disponible à tous). Reste à trouver des donateurs ! Ce qui ne se trouve pas beaucoup dans le milieu de l'éducation québécois, pauvres que nous sommes... Il faudra donc chercher ailleurs.

Perso, je souhaite que cette initiative atteigne ses buts et même plus :-)

13 septembre 2008

Twitter - micro-blogue

Twitter. Plusieurs connaissent ici, d'autres pas.

Personnellement, ça fait de nombreux mois que j'en avais entendu parler, mais juste le nom suffisait presque à me rebuter. Un twit, au Québec, c'est loin de désigner un billet de 140 caractères et moins ! Pour nous, la significatin première du "mot" est "épais", "niaiseux", "pas brillant", etc. Les synonymes ne manquent pas dans le langage populaire...

Par la suite, Twitter pour moi, ce n'était qu'un mini-Facebook qui permettait de faire connaître ses humeurs, voire ses allées et venues, à ses proches, ou à toute la planète... Inutilité assurée dans mon cas, surtout pour toute la planète.

Cet été, juste avant le retour au travail, François a commencé à me titiller avec son adhésion à Twitter, en en parlant comme d'un micro-blogue. Twitter est plus instantané qu'un blogue, plus mobile encore aussi. Il est facile de publier moins de 140 caractères à partir d'un cellulaire, d'un iPod Touch ou tout autre appareil petit, portable et plus mobile qu'un ordi portable... Twitter, certains soir, se transforme en clavardage légèrement asynchrone avec nos proches, ce qui le transforme alors en mini-Forum de discussion sur un ou des sujets.

Twitter souffre en même temps de cette limite de 140 caractères maximum pour chaque intervention... De même que l'absence d'indexation-sujet de discussion automatique. Il me semble que lorsque on fait Reply, au moins un petit "Re:" devrait se générer automatiquement. Détail, il est vrai !

Bref, j'aime bien quand même...

Devant la multiplicité des outils qu'on peut aujourd'hui retrouver - et parmi lesquels on peine parfois à retrouver nos propres besoins vs l'outil (ou l'inverse!) - il me semble que les possibilités d'utilisations et d'apprentissages ne cessent de se multiplier aussi à la vitesse Grand-V... Les techno-natifs, eux, s'y retrouvent beaucoup plus rapidement que nous, les vieux non-natifs. En même temps, le fossé entre les "connaissants" et les "ignorants", peu importe leur âge, ne cesse de se creuser à la même vitesse. Il faut garder cela à l'esprit, selon moi, mais ne pas se retenir de sauter dans le train non plus pour autant, sinon il ne se passera jamais rien. Et pour sauter dans le train, on a tous besoin de mentors, ces gens passionnés (2 sont en lien dans ce billet) qui nous poussent à aller plus loin et qu'on devrait écouter en plus grand nombre...

10 septembre 2008

Intolérance anglophone

Hier, Photosmax nous informait que la pièce gratuite de la semaine du iTunes Store en était une du groupe québécois Karkwa...

Aujourd'hui, un article de MacQuébec nous informe de certains commentaires passablement désobligeants de la part d'anglophones qui, pour une fois, ne peuvent comprendre toutes les paroles.

Pourtant, ici au Québec, bien des gens écoutent des chansons dont ils ne pigent que dalle !!!

Pour ce qui est de l'image, qui est appelée la "tête carrée", disons simplement que François nous a fait découvrir (je cherche la référence, mais je ne la trouve plus...) un autre sens de l'expression tête carrée, en utilisant cette image pour montrer une tête qui a des oeillères grosses comme "ça"...

09 septembre 2008

La politique, ça vaut pas...

... de la fiente d'oiseau :-/

Décidément, quand je vois de telles niaiseries, je me désole encore plus de la classe politique.

On veut nous faire gober qu'il faut voter pour ÇA en toute démocratie ? Je trouve que l'orthographe du mot démocratie devrait se transformer en démo-crassie, point final !

Rendu bas comme ça, comment peut-on pouvoir espérer gouverner un pays ? Décidément, il y a des gens puérils dans l'équipe qui font des pots cassés... Tout ça devient digne d'une mauvaise blague de quelqu'un qui a oublié sa maturité dans le fond d'une garde-robe !

Au fond, je ne sais pas pourquoi je me désole. Ça confirme ce que je pensais depuis longtemps de la classe politique en général... Dommage également que tout ne se résume qu'à une campagne d'image.

Seul point positif, Internet semble jouer de plus en plus en campagne, mais pas nécessairement de la bonne façon, ce qui fera dire à plusieurs qu'Internet, ça ne vaut pas de la ... fiente !

08 septembre 2008

La perfection

On a pu lire, dans les journaux récents, une série de reportages sur la violence et l'utilisation de la force physique... Prof Masqué, entre autres, en a traité ici et ici. La loi dirait encore que tout intervenant peut utiliser la force nécessaire (notion élastique s'il en est une, mais tout de même...).

Dans mon coin de pays, 3 dossiers sont en marche à mon syndicat local concernant la judiciarisation ultra-rapide dont on fait objet pour les profs pris dans ce genre d'incidents. La présidente a été interrogée récemment à ce sujet. La vidéo a été placée ici :



Dans ces dossiers, il a fallu d'abord convaincre la présidence de la CSQ (Réjean Parent) d'aider le syndicat local qui est, comme on le sait peut-être, composé d'enseignants qui ont été "libérés" de leur tâche d'enseignant pour s'occuper du syndicat. Seuls un ou deux employés du domaine juridique sont engagés en permanence pour le côté plus technique... Le syndicat local dispose donc de moyens, mais ceux-ci ont des limites quand le cas devient trop lourd....

Ce qu'on constate, donc, dans ce genre d'incident, outre les carrières complètement détruites pour les enseignants concernés, c'est l'intolérance profonde de la société en général face à des gestes auxquels on finit par appliquer une sorte de sentence disproportionnée. Qui a dit que l'époque de l'Enfant-Roi était révolue ?

On exige de la part des profs rien de moins que la perfection absolue ! Je comprends que l'on puisse exiger beaucoup des profs. Chacun de nous ne placerait pas ses enfants dans les mains de n'importe qui, cela va de soi. Mais de là à condamner automatiquement tout comportement dit «humain» (toucher un peu quelqu'un pour faire un arrêt d'agir est un comportement humain nécessaire dans une circonstance précise - "varger" dessus jusqu'au sang ne l'est pas, on se comprend !), il y a une marge énorme !

Dans notre société où la rectitude est reine, l'incohérence s'est installée. On exige plus des profs que de quiconque d'autre dans la société... et pourtant, les profs ne sont pas les plus payés, loin s'en faut !... Dans notre société où on se déresponsabilise toujours un peu plus chaque jour, pelletant la responsabilité dans les mains du "bon gouvernement" ou d'une autre instance quelconque, dans cette société on exige paradoxalement toujours plus des autres qui sont, pour ainsi dire, à "notre service" ! L'élève-client est une notion qui s'inscrit dans ce schème de pensée. Le client a toujours raison : le "serveur" ou "servant" est alors un joujou dans les mains du client... Le parent a parfois l'impression de payer le prof pour que celui-ci pallie tous les manques du roi-client. Non-sens.

Tous les élèves et tous les parents sont loin d'être comme ça, heureusement ! Mais il suffit que quelques-uns le soient pour que les choses dégénèrent si un événement malheureux survient. On assiste alors au contraire de la base de notre système juridique qui dit que l'on doit demeurer innocent jusqu'à preuve du contraire. Ici, le prof est condamné automatiquement et les faiseux d'opinion (à la télé et ailleurs) enflamment cette bombe, l'aident à exploser... Au nom du spectacle, on écorche au passage des personnes (qui ne sont pas parfaites, mais qui ne sont pas nécessairement ou automatiquement des criminels non plus !).

J'écrivais chez Prof Masqué ceci : on peut-tu juste être humain ? Sans faire exprès pour faire des erreurs, peut-on au moins, dans notre société, faire la part des choses et partager les responsabilités ? Les parents ont des responsabilités, les profs aussi. Les élèves ?, tout autant ! Personne n'est parfait, mais personne ne devrait se laisser à la stupidité de l'irresponsabilité et de la critique imbécile, celle qui ne s'informe pas et qui dit n'importe quoi... juste pour le show.

C'est ce genre d'attitude qui est fortement condamnable, pour garder un langage judiciaire !

Mais que celui qui n'a jamais pris de raccourci lance la première pierre...

Et que celui qui est patron aide son employé pour sauver son entreprise, car c'est, au final, tout le système d'éducation qui écope...

05 septembre 2008

23 plaques d'immatriculation

...originales. Pour amateurs de certaines technologies :-)

Un exemple ci-contre. Le reste ici.

Via MacQuebec.com.