23 avril 2008

L'inhumanité...

Je crois sincèrement que c'est le propre de l'humain de pouvoir posséder à la fois un grand nombre de caratéristiques dites humaines et, en même temps, posséder autant son contraire ! L'humain n'en est pas à un paradoxe près, mais celui-ci semble en faire la synthèse...

Hier, c'était le Jour de la Terre (39e du nom, puisque le premier germait en 1970 - Au Québec, c'était le 14e du nom, puisque nous avons adopté cette journée en 1995, semble-t-il. Détails) En fait, ce devrait être le Jour de la Terre 365,25 jours par année, non ? Qui ne prend pas soin de son habitat ? Ah oui, j'oubliais, l'humain... et ses nombreux paradoxes.

Alors je vois donc le Jour de la Terre comme le Jour de l'An : une journée dédiée, pour se rappeler que toutes les autres journées existent et pour se rappeler que nous devons agir dans tel ou tel sens. Hier était donc un jour qu'on prend simplement pour se rappeler qu'il nous faut agir : continuer ce qui va bien, améliorer ce qui va moins bien, pour la Terre, mais d'abord pour nous, puisque c'est de notre habitat dont il s'agit...

Hier, c'était aussi un triste anniversaire pour certains. Il y a un an, commençait un très long conflit. Ce conflit dure et perdure. Encore une fois, l'inhumanité de certain(s) peut facilement être pointée du doigt. Le ton monte chez les employés en lock-out. Et c'est normal. Après un an sans emploi, le ton me monterait pas mal haut, moi aussi. Donc, je comprends.

Par-dessus tout cela, c'est encore l'inhumanité de l'humain qui ressort. La gestion, quand elle n'est orientée que du côté de l'argent, me semble devenir profondément inhumaine. On congédie du jour au lendemain des employés, et ce, plusieurs mois avant la date initialement prévue (Crocs), ce qui a fait dire le mot "sauvage" à plusieurs personnes... L'argent, pour paraphraser un texte connu, est un très bon serviteur, mais un très mauvais maître. Quand l'argent mène à 100%, la déshumanisation des rapports entre les gens devient vite le premier plan.

L'argent est nécessaire dans notre système. Mais il y a moyen de tenir compte des premiers acteurs, les humains. Si on pensait un peu plus aux individus derrière certaines machines, on pourrait mieux se parler et faire beaucoup moins de victimes. Il en est de même dans toute gestion, à mon avis.

On dit de Péladeau père qu'il était près de ses sous, qu'il a monté un empire, etc. Le tout ne s'est sûrement pas fait sans heurts, mais le bonhomme avait le don de rester humain la majorité du temps. Il n'était pas un gestionnaire déincarné, devenu esclave de la machine à sous de son système.

Quand l'humain devient esclave de son système, il devient inhumain...

2 commentaires:

A.B. a dit...

«On congédie du jour au lendemain des employés [...]» tout comme Remstar vient de le faire avec les employés de la salle des nouvelles de TQS. Idem pour les employés de Crocs qui ont été mis à pied la semaine dernière. Ces gestes sont en effet sauvages et «inhumains» bien qu'ils soient commis par des «humains». J'aime bien la façon dont tu fais ressortir ce paradoxe. :O)

Djeault a dit...

Une autre inhumanité ayant présentement cours, c'est que dû au prix élevé du pétrole, au mauvais temps, ou encore aux terres utilisées pour des récoltes qui deviendront de la gazoline au lieu de la nourriture, les organisations humanitaires ont de la difficulté à rencontrer les deux bouts et doivent rationner les rations ou y songent...

Attendre en ligne et
se faire dire : demain !
La faim s'écrie fin.