
Je regardais donc ces corridors encore complètement vides, morts, sans ce flot continu d'élèves qui vont et viennent en tous sens. Ça manquait de VIE ! Vraiment. Et je me suis pris à avoir hâte à mardi, où nos élèves vont rentrer, plus tardivement que d'habitude, certains anxieux, quelques uns contents, d'autres indifférents, mais tous au poste... pour l'instant.
Et ce sera la vie, la vraie, même si c'est celle de l'école; ce sera leur vraie vie pour les dix prochains mois. Nous aurons l'occasion de côtoyer, d'aider, d'enseigner à toutes ces (petites) personnes en formation, qui cherchent un sens ou qui se cherchent, qui veulent avancer ou qu'on doit pousser, qui parlent ou qu'on écoute (!), qui crient à l'aide ou qui s'étiolent, qui socialisent ou qui s'isolent, qui triment dur ou que la vie endurcit, qui se disent ou qui se taisent, qui ruent ou qui s'écrasent... mais, par dessus tout ou malgré tout, qu'on aime bien !
Si les élèves n'étaient pas là, notre vie de prof n'aurait pas de sens, tout le reste du monde scolaire n'est qu'accessoire : il ne faut jamais perdre de vue cette réalité. Et c'est cette réalité qui nous raccroche, années après années, malgré tous les autres déboires possibles dans toute organisation scolaire. Et Dieu sait qu'il y en a souvent ! ;-)
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