28 novembre 2007

Abolir les devoirs ?

Lu ici, chez Cyberpresse.

Un éditorial sur l'abolition des devoirs, car les enfants (on parle du primaire dans cet article) font littéralement stresser les parents avec leurs devoirs. La vie familiale s'en trouve tout à coup bouleversée, voire impossible à vivre !

À lire aussi les commentaires qui suivent. La majorité envoient paître la rédactrice de l'article (J'exagère, je sais !), mais certains appuient une partie des éléments du texte...

Dans ce genre de "réflexions" et des commentaires qui suivent, il y a UN GROS MANQUE : on tente de réduire les divers éléments qui composent une situation complexe (vie familiale stressée, etc.) à une ou deux choses d'une simplicité irréelle... Il existe parfois des solutions simples, mais il ne faut pas non plus donner dans le simplisme !

Là où je suis complètement d'accord, c'est qu'il y a plusieurs formes d'apprentissages. Il ne faut pas non plus oublier qu'on est toujours en processus d'apprentissage, enfant comme adulte... Et ça, on a trop souvent tendance à l'oublier, probablement à cause de notre conception très linéaire de la vie elle-même.

27 novembre 2007

Carte «interactive»

J'ai toujours aimé ces cartes où on indique, à l'échelle planétaire, certains détails. Ici, la population de chaque pays pointé, le taux d'émission de CO2, les naissances et les morts en temps réel, etc.

À voir.

P.S.: Merci Martin P pour la découverte !

Superbe animation !

Découverte chez Martin : une animation vraiment spéciale :-)

Superbe vidéo d'Amnistie internationale.

Découvert chez Missmath : c'est ici

25 novembre 2007

Firefox 2 / Safari 0,5

Curieux pointage, mais il réflète la réalité.

Il était connu que Safari, le navigateur internet d'Apple, connaissait certains ratés, principalement sur le plan de la compatibilité avec certains diteurs web 2.0, comme celui que j'utilise présentement pour écrire ce texte (Blogger).

On parle ici de Safari, version 2.x.

Depuis l'avènement de Safari, version 3.0.4, qui venait avec la dernière mise à jour gratuite de Mac OS X 10.4 (10.4.11) ou avec le Léopard payant (Mac OS X 10.5), je pensais enfin pouvoir éditer mes billets dans Safari directement, puisque je l'utilise encore souvent pour naviguer. Enfin, constatai-je au premier coup d'oeil, tous les boutons d'édition sont enfin présent dans Blogger...

Mais, je me suis aperçu la semaine dernière, que certaines fonctions d'édition sont plus ou moins disponibles dans Safari 3.x; par exemple, le copier-coller à partir d'un texte écrit ailleurs se passe de façon bizarre : le texte se colle dans le bas de la fenêtre du navigateur au lieu de se coller dans le corps du texte à être publié sur le blogue... (!?!?!) Il y a aussi un ou deux trucs au fonctionnement erratique que j'ai constaté : dans Movable Type (utilisé pour nos blogues scolaires - j'y reviendrai dans un autre billet), le bouton pour créer des liens html dans le texte ne fonctionne tout simplement pas dans Safari 3.x.

Dans Firefox ? TOUT fonctionne A1 !
Alors, Apple, j'aimerais bien savoir comment est programmé Safari. L'interface est très agréable, la rapidité est au rendez-vous également, mais la compatibilité n'est toujours pas présente complètement, ce qui est un vrai non-sens, à mon avis ! Ceci dit, vive Firefox, alors !

Récapitulations matinales...

Hier, c'était une journée musique : quelle belle évasion, même si on travaille fort !

Aujourd'hui, je découvre le cri du coeur du Renard Roux qui, dans sa crise de cynisme, fait preuve d'une lucidité qui nous incite à choisir notre camp. Une lucidité tout aussi profonde que celle de François dans ce billet.

Puis, il y a Diane qui nous parle ici de la Finlande et de son système d'éducation assez différent du nôtre...

Pendant ce temps, un autre modèle d'apprentissage (?) mentionné chez Florence. Est-ce ce que souhaitent secrètement nos dirigeants ? (Doh !) Je ne choisis donc pas ce camp !

23 novembre 2007

L'Humain, un document indexable ?

Découvert chez Florence, ce texte d'Olivier Ertzscheld est à lire absolument pour quiconque se questionne un tant soit peu sur l'indexation des documents du web.

Quelques extraits choisis rapidement : (Une lecture complète s'impose quand même, ne serait-ce que pour la contextualisation historique de l'indexation web...)

De plus en plus de sites de réseaux sociaux « ouvrent » l’immense catalogue des individualités humaines qui les composent à l’indexation par les moteurs de recherche. Ce qui pose nécessairement la question de la pertinence des profils humains. Une question qui n’en est encore qu’à ses balbutiements mais dont l’étendue des problèmes posés peut à juste titre faire frémir.

Que beaucoup d’utilisateurs "entrent" dans ces réseaux sociaux sous la forme de pseudonymats (pseudonymes masquant l’identité réelle) ou d’avatars, s’inventant ainsi des identités parfois ludiques, parfois recomposées, parfois mensongères, souvent idéalisées, toujours fragmentaires.

La politique de confidentialité des sites récoltant ces informations, généralement de manière librement consentie, a déjà fait l’objet de nombreuses critiques, mobilisant institutions et associations sur le créneau de la défense d’un droit à l’oubli numérique.

La question qui se pose donc aujourd’hui est celle du caractère indexable de l’être humain. Celle de savoir si l’Homme est, ou non, un document comme les autres.

L’urgence de cette question en appelle une autre : celle du pourquoi ? Les documents, les mots-clés ont acquis une dimension marchande. Ils se vendent et s’achètent sur la grande place de marché d’Internet, que régule pour une large part le seul moteur Google. Nos traces identitaires numériques seront-elles demain également marchandisables ? Bienvenue dans le World Life Web.

20 novembre 2007

Quantifier le qualitatif...

Idée en l'air comme ça, qui m'est venue cet après-midi :
vous connaissez peut-être le petit «jeu» suivant (voir image) qui n'est pas vraiment relié aux mathématiques, mais plutôt à la lecture, à la description et à la façon d'écrire quelque chose, des concepts beaucoup plus linguistiques que mathématiques au départ. Le principe est simple pour ceux qui ne le connaîtraient pas : chaque ligne «décrit» ce que l'on voit à la ligne précédente... mais on l'écrit en chiffres, sans aucune lettre.

Conclusion : il est aussi cohérent d'essayer de faire des moyennes avec ce «tableau» de chiffres que de faire des moyennes avec des nombres sortis d'un chapeau ministériel et qui sont supposés «traduire»*, en langage compréhensif pour gens supposément ignorants, des qualitatifs décrivant le niveau d'atteinte d'une compétence...
Fallait que je le mentionne en passant !
*Traduction dans le sens des traductions automatiques qu'on voit parfois sur le Net. Exemple le plus loufoque à vie pour moi : Strawberry fields forever, des Beatles, traduit par «Gisement de fraises pour toujours» (sic) !

Oh-nion ! Pas possible...

Je sais que plusieurs ont déjà parlé de ce phénomène sur la blogosphère, mais je place un billet ici en partie pour quelques uns de mes élèves qui ont découvert cet endroit, afin d'illustrer concrètement par un billet ce que je peux parfois mentionner rapidement en classe...

On a donc trouvé le moyen de recharger un iPod en utilisant un oignon et du Gatorade. On trempe l'oignon, on le ressort de la solution, puis on y branche le cable USB du iPod pendant 15 à 20 minutes pour redonner un peu de vigueur à la batterie du iPod. Il fallait vraiment y penser !


How To Charge An IPod Using Electrolytes And An Onion - Click here for more amazing videos

17 novembre 2007

Soirées de bénévoles se suivent, mais...

...ne se ressemblent pas du tout !

Je fais partie d'un organisme, dans une municipalité (qui n'est pas celle où je paie mes taxes...), où on récompense un bénévole par organisme, question de souligner le travail que ces gens font sans relâche, souvent depuis plusieurs années, et ce, bien sûr, tout à fait gratuitement.

L'an dernier, dans l'ordre chrono, nous avions eu droit à un cocktail dînatoire (quelle expression : ça me frappe chaque fois que je l'entends...) aux très (trop, en fait, car il avait fallu aller souper pour vrai après la soirée...) parcimonieuses bouchées d'un goût par contre très exquis. Le tout se déroulait dans une salle à la section principale un peu trop petite, ce qui fait que des gens, dont nous, s'étaient retrouvés dans une deuxième section...

Par la suite, nous nous étions transportés dans l'auditorium de l'endroit, pour la traditionnelle remise des prix aux bénévoles choisis par chacun des organismes. Et enfin, le plat de résistance, un spectacle de l'humoriste-hypnotiseur Messmer, qui nous avait littéralement subjugués, tout en nous faisant régulièrement crouler de rire !

Cette année, la soirée se déroulait au complexe municipal, dans la grande salle du style gymnase : murs de blocs de béton archi-réverbérants, plafond démesurément haut, basses fréquences qui roulent à travers (au sens propre) les quelque 300 personnes présentes. Le goûter était plutôt froid (buffet). Moins de bouchées fines, mais la quantité était au rendez-vous cette fois...

Le spectacle, par contre, était assez pénible. Il eût fallu posséder un taux d'alcool supérieur à l'actuelle limite permise pour probablement apprécier, ou simplement ne pas avoir d'oreille !

Sébastien Gagné se veut humoriste-imitateur. Le spectacle d'une heure était une suite de petits extraits d'imitations chantées, avec une trame sonore qui finissait 95% du temps en fade out. Plutôt navrant. Ça faisait : «Je fais jouer un fichier MIDI, je chante par dessus, et je baisse le volume après un couplet, car il faut passer à autre chose.» Si la fin des trames sonores avait été arrangée pour avoir l'air de finir à cet endroit précis de la "toune", c'eût été beaucoup mieux. 

Pour les deux ou trois premières lignes des extraits présentés, l'imitateur était assez bon dans l'ensemble, mais pas toujours (Deux fois Elvis de suite, alors que le premier se voulait être Roy Orbison !). Souvent, l'imitation prenait le bord et l'imitateur décrochait avant d'avoir fini son extrait. Pas terrible ! De plus, à peu près toutes les transitions (parlées) entre les extraits tombaient à plat, manquaient de fini, cassaient le rythme constamment. Le rythme en humour, c'est presque l'ingrédient numéro un. 

Bref, je n'ai pas aimé en général, à part peut-être l'imitation de GIlles Vigneault et les notes aigües assez justes (pour un homme encore plus) de Provocante.

Si on veut résumer en paraphrasant presque le protagoniste : 300 livres de viande (il se dit gros lui-même), c'est dur à faire décoller... comme son spectacle ! Bien sûr, la piètre qualité sonore ne peut tout expliquer à elle seule. M. Gagné aura donc beaucoup, beaucoup de travail sur la planche s'il veut mieux réussir sur les planches...

16 novembre 2007

Lettres à la ministre

La FSE (syndicat de l'enseignement d'environ la moitié des enseignants au Québec - l'autre grand syndicat étant celui des enseignants de la région de Montréal) fait actuellement signer une pétition pour envoyer à la ministre Courchesne qui a littéralement semé la confusion avec son imposition du bulletin chiffré. Chez nous, les bulletins sont supposés être préparés entre le 21 et le 28 novembre, puisque nous devons avoir placé dans le système informatique nos notes, cotes, cotes-notes, notes-cotes (not, not cut, shortcut, cot-nut, ...) pour le 20 novembre au plus tard. Les bulletins seront remis aux parents le 29 novembre.

C'est cette semaine seulement que les règlements définitifs semblent survenir dans mon milieu immédiat (Commission scolaire). On tente tant bien que mal de se débattre avec la patate chaude envoyée dans nos dents par madame Courchesne... Échelle de 0 à 100 ? Échelle de A à E transposée en pourcentages arbitraires ? Cylindre gradué ? Oups ! Ne fait pas partie du choix de réponses !

Alors, en bout de ligne, beaucoup de gens se retrouvent "dindons de la farce", et ils pédalent à qui mieux mieux, dans une course folle à l'incertitude, n'ayant vraiment plus besoin de salle d'entraînement physique, faute de temps et faute d'énergie à force d'avoir tant pédalé à peu près dans le vide depuis les dernières semaines.

Oh ! Bien sûr, nous continuons d'évaluer nos élèves ! Après tout, nous savons faire preuve de professionnalisme, mais nous savons à peine comment nous pourrons communiquer les résultats de cette évaluation aux parents de nos élèves... Et, comme je l'ai déjà dit, les nombres figurant au bulletin ne signifieront pas grand'chose, étant le plus souvent le reflet d'une cote convertie en nombres, desquels on extraira une moyenne tout aussi artificielle ! (Missmath, une autre prof blogueuse,  parlait de quantifier le qualitatif, ou quelque chose du genre : exact !)

Pendant que circule la pétition dénonçant "l'ingérance politique" dans notre (profs) pratique évaluative, l'AQPDE (Association québécoise du personnel de direction des écoles) a envoyé, via son président Yvan Ouellet, une lettre à la ministre dénonçant son ingérance dans les CE (Conseil d'établissement) des écoles qui doivent décider des modalités de communications aux parents (bulletins et autres), ainsi que la contradiction entre la décision chiffrée de la ministre et l'article 96.15, par. 4e, de la loi sur l'Instruction publique, qui devrait donner une certaine autonomie aux écoles quant aux modalités de communications aux parents.

Je ne crois pas contrevenir aux droits d'auteur, si j'ai le temps, en fin de semaine, de numériser la lettre de l'AQPDE et l'entête de la Pétition syndicale : vous pourrez alors juger de ces textes par vous-mêmes si vous ne les avez pas déjà lus.

Voir aussi cette autre lettre à la ministre sur le blogue du RAEQ.

13 novembre 2007

Rencontre avec de futurs profs...

J'étais invité, cet après-midi, entre deux cours à mon école secondaire et une bouchée trop vite avalée, à rencontrer pendant 45 minutes un groupe d'étudiants futurs profs de français à l'Université Laval. Le titre officiel qu'on me donnait (sur papier) était un tantinet pompeux : conférencier invité !

Ma mission, si je l'acceptais (et je l'avais accepté quelques semaines auparavant), était de mettre un peu de concret dans un cours de littérature «I». J'y abordai donc quelques exemples de littérature qu'on propose à nos jeunes, quelques stratégies qu'on utilise (que j'utilise surtout) pour intéresser le plus possible les jeunes à la lecture, etc. J'avais eu l'idée, mais j'ai oublié de mentionner le projet du Prof Masqué (Je m'en excuse sincèrement) : je réparerai mon oubli en envoyant un courriel à la professeure de ces étudiants, dans lequel je mentionnerai quelques liens intéressants de la blogosphère.

Bien entendu, il n'était pas question de passer sous silence la qualité (et la maîtrise) de la langue (écrite, surtout, mais aussi orale) chez les futurs enseignants en général, encore plus pour ceux qui se dirigent vers l'enseignement du français ! Je n'ai pu m'empêcher de faire quelques liens avec les discours foisonnant l'actualité ces temps-ci.

Par contre, le temps fila tellement vite, que je n'eus qu'environ 5 minutes pour quelques questions intéressantes, dont celle sur le texto (MSN) qui, bien qu'il faille s'en préoccuper, ne peut être le seul bouc-émissaire de la piètre qualité de la langue, tout comme la réforme ne peut être seule responsable de tous les maux. Les boucs-émissaires uniques, c'est trop facile pour être réel !

En terminant, j'ai eu quelques secondes pour mentionner que de plus en plus d'enseignants aiguisaient leur crayon virtuel en réfléchissant ensemble sur leurs blogues. Et j'ai aussi mentionné que plusieurs de mes élèves se partiront ces jours-ci un blogue chacun, dans le but d'écrire plus... et éventuellement mieux, entre autres.

Une expérience à renouveler, donc, mais un peu différemment. Peut-être à la prochaine session, qui sait !

QuelleS vueS !

Tout ça se passe au même endroit, avec un nombre considérable de photos prises pour nous montrer une vue de Hong-Kong sur une durée d'une heure trente.

La photo dans le temps : fallait y penser.

Tout ce que vous avez à faire pour voir ce montage est de cliquer ici, puis de bouger votre souris du haut de l'image vers le bas : fascinant !

P.S.: Merci Stéphan pour la référence !

12 novembre 2007

Image... 1 / Contenu... 0

Voilà à mon humble avis le score affiché devant nos yeux hier soir à TLMEP.

Bien sûr, je parle, comme tous les blogueurs en lien dans la colonne de droite ci-contre (Ça va éviter d'écrire 15 fois le mot ici avec un hyperlien différent sur chacun ;-)), de la visite de notre chère ministre de l'éducâtion à l'émission d'hier du roi au grand menton (Pas Mulroney... l'autre plus jeune, ex-RBO et un peu plus baveux, mais si peu...)

Aucun leadership de Guy-A hier soir. La ministre a pris le contrôle de l'image, appuyée par un Patrick Huard extrêmement téteux, méconnaissable... (La quête de subvention et la prostitution, ça se ressemble, mis à part la volonté de l'abaissement qu'on retrouve seulement dans le premier cas).

Que de la poudre aux yeux du bon peuple qui, ce matin, appuie inconditionnellement ou presque (dans ce cas-ci à ma grande surprise - l'auteur nuance plus, d'habitude - preuve que la ministre finit par convaincre à force de séduire l'électorat de grands coups de gueule !)

Il y avait bien une ou deux phrases intéressantes, pas mal diluées parmi tout ce show de boucane médiatique, mais ce seront rarement les phrases qui auront été retenues. Je parle ici entre autres de la mini-lilliputienne tirade sur les bienfaits de la littérature...

Pour ce qui est de l'animateur-roi, passer comme ça à côté d'une entrevue qui aurait pu être très intéressante relève soit d'une inconscience hors du commun ou de la non-préparation presque volontaire... Quoique un show de variété et un show politique, ça se ressemble beaucoup, non ?

09 novembre 2007

Décrochage partiel...

En fin de semaine, un peu de décrochage...

Pratique musicale ce soir : travail-loisir, donc.

Corrections demain pendant le trajet de 3 heures (Je ne conduirai donc pas !)

Décrochage par la suite...

Corrections dans l'auto au retour dimanche.

On prend ce qu'on peut :-)

F1 et espionnage...

Une nouvelle affaire d'espionnage qui impliquerait, cette fois, Renault et McLaren... La belle affaire !

Il y a d'abord eu l'affaire Ferrari-McLaren dont on connait tous les conséquences pour l'écurie McLaren cette dernière saison. Mais, il y a aussi eu l'affaire Ferrari-Toyota, complètement passée sous silence : zéro sanction.

Dans cette nouvelle affaire (Renault-McLaren), on parle de données transportées sur disquettes : ça existe encore, ce moyen archaïque, démodé, suranné et peu commode de transporter quelques petites données (1.4 Mo) ? Je crois rêver : on dirait une «vieille nouvelle» des années 80 ou 90 maximum...

08 novembre 2007

Éthanol, une panacée ?

Ce soir à l'émission Enquête, un intéressant reportage sur l'éthanol et son utilisation que l'on veut rendre de plus en plus répandue...

Volonté politique évidente, mais à quel prix !

On subventionne abondamment une production qui, somme toutes, semble vouée à une non-rentabilité énergétique. En effet, on trace un bilan mitigé, voire négatif, au plan énergétique, concernant cette production de carburant qui s'avère en plus moins efficace que l'essence. Outre les considérables surfaces de culture du maïs, on constate un dégagement de gaz à effet de serre tout au long du processus et de la combustion du carburant, quantité de gaz qui est supérieure à la quantité de CO2 absorbée par les plans de maïs pendant leur croissance.

De plus, l'éthanol offre un rendement énergétique moindre que l'essence : petit test à l'appui, dans le reportage, qui semble prouver ce qu'on savait déjà...

Bref, une balloune politique, de la poudre aux yeux pseudo-environnementale ou encore la voie de la facilité ? C'est ce qui se dégage de l'ensemble de ce dossier.

Il faudra donc que l'humain trouve à moyen terme une autre source d'énergie ou, mieux, qu'il apprenne à limiter ses appétits voraces en terme énergétiques. Qu'on développe mieux les transports, qu'on fasse de meilleurs choix dans nos investissements ou dans les subventions qu'on accorde souvent à gauche et à droite pour garantir quelques votes influents. Et aussi, qu'on apprenne à ne pas tout sacrifier sur l'autel de la sacro-sainte économie qui prend parfois plus de place que celle qui devrait lui revenir. L'argent est certes important, mais il n'est pas tout.

06 novembre 2007

Français et enseignement

Petit scandale aujourd'hui dans La Presse. Une mère excédée finit par contacter le journal pour y exposer le cas de son enfant, dont un des enseignants a des difficultés évidentes en grammaire et orthographe (J'aurais pu faire plus savant et dire «orthographe grammaticale et orthographe d'usage ;-)) En plus, ça se passe dans une école privée qui, c'est connu, se classe invariablement dans les rangs supérieurs au fameux (pseudo)-palmarès de la revue L'Actualité... (Mais ceci est un autre dossier.)

Il appert (voir aussi cet autre article dans La Presse) que plusieurs enseignants en arrachent avec le français. Formation déficiente pour les futurs maîtres ? Je ne saurais trop dire. Le problème est sûrement beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord.

Est-il besoin d'ajouter, à l'intention de notre chère ministre de l'éducation, que tous ces nouveaux enseignants et ces étudiants universitaires n'ont jamais bénéficié du renouveau pédagogique (ou la Réforme, pour faire court en terme d'appellation contrôlée...).

Le problème est visible, il est là, réel. Suzanne G. Chartrand, dans son langage souvent non politically correct, mais franc - à l'image de celui de son père, Michel - , le dit elle aussi. En plus, elle enseigne à ces futurs profs ! Je l'ai connue, l'imagée dame, sur les bancs d'université, il y a quelques années à peine, alors que je faisais un petit retour aux études (certificat réparti sur une durée de 3 ans, tout en continuant de travailler à temps plein et plus). Elle avait toute une réputation : elle corrigeait «sévère». J'ai eu dans ce cours une de mes plus faibles notes à vie à l'université, et pourtant, j'étais dans la moyenne supérieure. Mais vous auriez dû voir la majorité des étudiants, d'environ la moitié de mon âge (quoique, ici, l'âge, ça n'est pas un argument, mais disons que ce n'est pas la même génération...), monter aux barricades, prêts à signer une pétition «exemplaire» visant à faire rentrer la «madame» dans les rangs des «donneux de A et de A+» ! Pathétique ! Les trois "vieux" du cours ont refusé de signer ça. Donc, pour moi, note faible en apparence, mais c'est un des cours universitaires où j'ai le plus appris à vie.

Alors peut-être devrions-nous garder en mémoire les phénomènes ou les histoires de ce genre, quand il s'agit de chiffrer ou coter un bulletin.

Ceci dit, le problème de la langue, il faut s'y attaquer, mais il faut une action concertée. Quand les tâches débordent de toutes parts, il faut avoir le soutien de tous, ce qui est loin d'être le cas présentement. On se contente de voeux pieux (ministériels ou pas) et d'études à tabletter. L'action concrète : bof ! ajoutons un test par ci, un autre par là. Bien peu à mon avis... Faisons écrire plus les jeunes (pas juste de simplistes dictées, là*), conscientisons-les mieux, peut-être arriverons-nous plus rapidement qu'on pense à une meilleure maîtrise de la langue.

N'oublions pas non plus que ce scandale ne date pas d'aujourd'hui. Je-ne-sais-plus-qui disait, il y a quelques siècles, que les jeunes ne savent plus écrire... (Pas une raison pour jouer à l'autruche, mais juste une re-contextualisation ici).

*Je connais les forces et les limites de l'outil, tout simplement. Le développement de blogues d'élèves peut être une avenue très intéressante. Mais elle a ses forces et ses limites elle aussi...

MISE À JOUR : 2007-11-09--9h00 :

Hortensia me fait découvrir cette lettre ce matin dans laquelle on ne nie pas le problème, mais on le relativise en nuançant les divers éléments qui composent ce problème. Bien sûr, je ne souhaite pas que ces nuances amoindrissent les problèmes dans l'opinion des gens, mais je souhaite que ça apporte un éclairage démontrant la complexité d'un problème. La réalité est rarement aussi simpliste qu'on voudrait bien le croire.

04 novembre 2007

Une autre carte ? Non merci !

Ça y est. Depuis quelques jours, on la voit dans les pubs, la nouvelle carte TimExpress dont une relationniste chez Tim Horton m'avait glissé un mot par courriel il y a environ un an et demi, alors que j'écrivais pour me plaindre de l'absence de lecteur de cartes de guichet ou de cartes de crédit dans tous leurs commerces.

On m'avait alors abreuvé de raisons plus ou moins réelles, alors que tous peuvent deviner que la véritable raison de l'absence de terminal pour cartes de guichet en est une de coûts. Parfois, dans certains petits commerces où on ne trouve pas la possibilité de payer par carte, je comprends. Mais pour une grande chaîne de la taille de Tim Horton, je ne peux comprendre, tout simplement.

En cette ère où le portefeuille est «ça» d'épais, une carte supplémentaire : non merci ! Point.

Tout ça me fait penser à un autre débat sur les formats propriétaires versus les architectures plus ouvertes, ou encore à la censure chinoise voulue par l'ADISQ versus le marché musical via le net... Mais ce sont deux autres histoires bien plus passionnantes que l'insignifiante carte brune et rouge...

02 novembre 2007

Cot-cot-cotes ? Notes not notes !

Cet après-midi, en journée pédagogique, présentation du nouveau modèle de bulletin chiffré, proposé par la Commission scolaire, modèle à être ajusté localement, ajusté très légèrement, la marge étant très mince, dû au délirium très mince de notre grande et sainte patronne qui a LA vérité surtout en entrevues... Lapidez-moi, j'exagère toujours un peu ! Un peu. Si peu...

On aura au moins convenu, comme plusieurs (dont le prof malgré tout dans ce billet) que des compétences, ça ne s'évalue pas en notes, pas avec 100 échelons dans l'échelle; ce serait l'absurdité consacrée. Je veux bien croire qu'on joue malgré nous à une «game» politique, mais quand même !

Là où ça se complique, c'est lorsque l'on traduit ces cotes en notes, en nombres (les chiffres étant de 0 à 9, point final, bon !) La meilleure aberration consiste en la cote E (cote attribuée potentiellement, éventuellement à un élève qui n'aurait rien fait) convertie au résultat de 32. Ça vient d'où, ça ? On ne sait pas... Puis tout à coup, je m'exclamai, probablement pour détendre une atmosphère beaucoup trop tendue à force de voir autant d'incohérences en si peu de temps : «Ben voyons ! Ils ont oublié de convertir les unités de mesures. 32°F, ça fait 0°C !»...

LE problème avec l'évaluation des compétences, c'est celui de l'incompréhension assez générale (chez quelques profs quand même encore trop nombreux, chez beaucoup de parents et, visiblement, chez la ministre) de l'évaluation holistique (voir ici : holisme). Le prof masqué en parlait dans un billet récemment. (Voir ici.)

Alors on a tout ça, ainsi qu'une ministre qui joue à acheter des votes à peu de frais en suivant une quelconque vague aux dépends de la cohérence, votes essentiels à un gouvernement minoritaire qui pourrait aller en élections n'importe quand... On a tout ça et plus encore... Et ce qu'on aura ne me laisse guère d'espoir pour les prochaines semaines ou les prochains mois. On aura des rencontres de parents fin novembre où nous devrons nous débattre face à l'incompréhension créée de toutes parts. Parfois, comme certains collègues, j'aurais le goût de dire : allez donc demander à la ministre qui a eu cette idée du bulletin chiffré, mais d'un autre côté, je me sens mal de ne rien expliquer aux parents de mes élèves. Comment expliquer l'incohérence ? Comment expliquer une incohérence ? L'évaluation ne devrait-elle pas appartenir aux profs à 100% (Ai-je dit pourcent ?) Encore un empiètement du politique sur les compétences professionnelles des enseignants ?

Le problème avec les nombres (une adjointe disait ça cet après-midi, vers 16h40), c'est leur signification culturelle différente de celle qu'on veut donner au bulletin chiffré des compétences... La double signification des nombres amènera forcément des distorsions. Or un bulletin se devrait d'être une communication claire !...

Que de travail à faire encore, à la suite de ce bonbon politique, véritable cadeau de Grec dans la mare de l'éducation...

Vivement un peu de repos (je ne peux dire correction, je ne sais plus comment la faire...). C'est la fin de semaine !

MISE À JOUR : 2007-11-04--23h00 :

Un billet très intéressant ici, qui vient d'un non-prof en plus !